Dassy de Lignières - manufacturier

Paris (Paris, ville) : Paris, Paris (France, Ville)

1899

4e quart 19e siècle

La série des 10 cahiers a fait l'objet d'un dépôt de marque au Tribunal de Commerce de Paris en 1899 par Dassy de Lignières

tabac (consommation)

papier - papier pelure

lithographie

H. 4,5 ; l. 7,4 (replié) H. 4,5 ; l.12,7 (déplié)

marque - Texte

Le Papier du Bordereau (Papier pelure extra léger - Antiseptique - Antinicotinique)/Tout Contrefacteur sera poursuivi selon la Loi /Le colonel Picquart disant au général Gonse : "Je n'emporterai pas ce secret dans la tombe."/Georges Clémenceau/JUSTICE VERITE/L'AFFAIRE DREYFUS en moins de 400 mots

En 1894, à la place du traître Esterhazv, auteur avoué du 'Bordereau, le capitaine Dreyfus fut, à I'unanimité, condamné à la dégradation et à la déportation perpétuelle grâce à de fausses pièces secrètement communiquées aux juges par le général Mercier. En 96, Bernard Lazare proclame, dans une brochure, l'innocence du condamné. Entre temps, le colonel Picquart, découvrant le " petit bleu " démasque Esterhazy, ami du colonel Henry. En octobre 97, Bernard Lazare prouve graphologiquement l'innocence de Dreyfus. Le banquier Castro transmet à Mathieu Dreyfus l'écriture d'Esterhazy, lequel est dénoncé, pendant qu'intervient Scheurer Kestner. Poursuivi, Esterhazy est acquitté, en janvier 98. Zola accuse le Conseil de Guerre d'avoir acquitté par ordre. Condamné deux fois en Cour d'assises, Zola s'exile. En juillet, Cavaignac produit a la tribune des documents accusant Dreyfus. Picquart les argue de faux ; on l'incarcère. En août, Henry s'avoue faussaire et se coupe la gorge. Esterhazy s'enfuit. Mme Dreyfus réclame la révision du procès de son mari ; les efforts de Brisson porte l'affaire en Cassation. Trahi par Chanoine, Brisson tombe, tandis que Zurlinden inculpe Picquart de falsification du " petit bleu ". La Chambre criminelle saisie, entend impartialement tous les témoins. Aucun ne démontre Dreyfus coupable. Dupuy dessaisit la Chambre criminelle. Le Figaro publie les dépositions intégrales. Les illégalités de 94, la connivence de l'Etat Major et d'Esterhazy l'innocence de Dreyfus éclatent. En juin 99, la Cour de cassation, toutes chambres réunies, décide à l'unanimité la révision. Esterhazy se reconnaît l'auteur du Bordereau. Du Paty de Clam est arrêté, Picquart libéré, Dreyfus ramené de l'île du Diable devant 1e Conseil de guerre, à Rennes. Pendant le procès, on essaie d'assassiner Labori. Enfin, le 9 septembre 99 cinq officiers, contre deux juges, déclarent Dreyfus coupable, avec circonstances atténuantes, d'avoir livré les notes du Bordereau et le condamnent à 10 ans de détention. Dix jours après, le Gouvernement met Dreyfus en liberté, en attendant que la Cour Suprême prononce le dernier mot de la Justice.
Gloire à Picquart, Leblois, Bernard Lazare, Scheurer-Kestner, Zola, Jaurès, Clémenceau, Reinach, Guyot, Pressensé, Anatole France, Grimaux, Duclaux, Meyer, Giry, Molinier, Havet, Mirbeau, Bertulus Demange, Labori, Mornard, Monod, Séailles, Buisson, Séverine, Cornély, de Rodays, Hervé de Kérohant, Quillard, Ajalbert, Claretie, Forzinetti, Cordier, Freystætter, Sebert, Hartmann, Ducros, Fond-Lamothe, Trarieux, aux membres de la Ligue des Droits de l'Homme, et à tous ceux qui se levèrent pour la défense du Droit et de l'Honneur de la France !

Les Scènes et Portrait du Papier du Bordereau paraissent successivement par séries de DIX.

Dreyfus Alfred - Clémenceau Georges - Picquart - Gonse

drapeau - miroir - torche - serpent

musée du papier (Angoulême, bât.)

Angoulême, propriété de la commune

achat, 1989

Musée du Papier Le Nil

Bloch Robert - 1989