Oedipe maudissant Polynice - 2015.9.8
Pajou Jacques-Augustin

Jacques Augustin Pajou était le fils du célèbre sculpteur Augustin Pajou. Formé auprès du peintre François André Vincent, très tôt imprégné du style néo-classique, il se fit connaître notamment grâce aux portraits qu'il présenta régulièrement au Salon de 1791 à 1817.
Ce grand tableau, acheté par l'Etat au Salon de 1804, fut accroché au château de Fontainebleau avant d'être déposé au musée de Poitiers en 1872. Il avait valu à son auteur un prix d'encouragement, bien que la critique du Salon se soit montrée mitigée, saluant " une scène bien choisie et bien composée ", mais regrettant des " têtes trop modernes et leur caractère trop français, l'attitude d'Oedipe un peu trop théâtrale ".
De fait, le sujet est tiré de la tragédie de Sophocle, Oedipe à Colone. Oedipe, fils du roi de Thèbes Laïos, avait sans le savoir tué son père et épousé sa mère, Jocaste, comme l'avait annoncé un oracle à sa naissance. Lorsque ses crimes lui furent révélés, il s'arracha les yeux de désespoir et fut chassé de Thèbes par ses fils Etéocle et Polynice. Sa fille Antigone l'accompagna dans son exil.
Le tableau représente l'instant où Polynice, lui-même évincé du trône par son frère, vient supplier son père de rentrer à Thèbes avec lui afin de le soutenir dans sa reconquête du pouvoir. Polynice pose un genou en terre, sur la gauche, les bras tendus dans un geste de supplication vers Oedipe qui, debout à droite, les paupières closes, le repousse et se détourne ostensiblement de lui. Antigone, derrière son père, étreint sa poitrine dans une vaine tentative de l'infléchir. L'aridité du paysage à l'arrière-plan et la dramatisation de l'espace par des effets de lumière sur les protagonistes, font résonner la malédiction que prononce Oedipe, vouant ses fils à la mort « Misérable, quand tu avais le sceptre et le trône qu’a maintenant ton frère à Thèbes, n’as-tu pas chassé ton propre père, ne l’as-tu pas exilé ? […]

Cours à ta perte, fils exécrable, fils dont je ne suis plus le père, misérable entre les misérables, chargé des malédictions que j’appelle sur toi. […] »

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h


Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2015.9.8
Domaine
peinture - arts
Autre(s) numéro(s)
D873.1.7 - INV 7079 - MR 2255
Dénomination
tableau
Titre
Oedipe maudissant Polynice
Auteur, exécutant
Pajou Jacques-Augustin - peintre
Date d'exécution
1804
Siècle ou millénaire
1er quart 19e siècle
Matière
toile (support)
Technique
peinture à l'huile
Dimensions et formes
H. 261 ; l .327 ; E. 3,5 (sans cadre) - H. 273,2 ; l. 336,4 ; E. 7 (avec cadre)
Type d’inscription
signature - datation
Transcription des inscriptions
Pajou fils an XII 1804 (en bas à gauche)
Source de la représentation
Tragédie "Oedipe à Colonne" de Sophocle.
Sujet représenté
Oedipe - homme - Antigone - tunique - casque
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Référence de l’acte d’acquisition
Transfert définitif de propriété à la ville de Poitiers, arrêté de la ministre de la culture du 18 juin 2015, publié au journal officiel le 2 juillet 2015
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
transfert de propriété de l'État à titre gratuit, 18.06.2015
Précisions administratives
Dépôt de l'État en 1873, transfert de propriété de l'État à la ville de Poitiers, année 2015
Ancienne appartenance
Musée du Louvre - Avant 1873
Bibliographie
Cat. Salon 1804 (Brouillet, 1884 : p.62-63, n°77. Perrault, 1930 : p.35, n°77. Cat. Salon 1804 : n°352.)
Cat. Louvre 1818-1819 (Brouillet, 1884 : p.62-63, n°77. Perrault, 1930 : p.35, n°77. Cat. Salon 1804 : n°352.)
exposition
Paris, Salon de 1804.

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musées de la ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest

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