Bol apode - 2013.0.11.299
Verre légèrement vert avec nombreuses bulles et filandres.
Soufflage dans un moule. Marque du pontil. Fond légèrement rentrant et lèvre déversée laissée brute.
Panse ornée de 30 côtes hélicoïdales en faible relief.
Complet après la restauration de 1975.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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17310 Saint-Pierre-d’Oléron

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2013.0.11.299
Domaine
verrerie - archéologie
Autre(s) numéro(s)
886.1.8 - 947.21.513
Dénomination
bol
Typologie
Isings 96b2 - AR 60 - HN 3.17
Titre
Bol apode
Lieu de découverte - de collecte
Date de découverte
entre 01.02.1881 et 31.10.1883
Type de découverte
fouilles programmées
Inventeur de l’objet
La Croix Camille de
Précisions sur la collecte
L'ensemble gallo-romain de Sanxay, situé à une vingtaine de km au sud-ouest de Poitiers par la route de la Torchaise a connu plusieurs campagnes de fouilles. Les premières traces de fréquentation du temple remontent à la fin du Ier siècle av. J.-C. (monnaies attestant une fréquentation du site du temple octogonal) début de l'ère chrétienne, mais c'est dès le Ier siècle que se mettent en place les ensembles monumentaux et l'organisation générale du site, sans doute en relation avec le développement de la cité des Pictons et de sa capitale, Lemonum (Poitiers). Le site décline dans la seconde moitié du IIIe siècle pour être progressivement abandonné au IVe siècle. Sa renaissance est essentiellement due aux fouilles du Père Camille de La Croix. En février 1881, à l'instigation d'un propriétaire de Sanxay, il se rendit sur place et entreprit aussitôt des fouilles, à ses propres frais, jusqu'en octobre 1883. La plupart des terrains fouillés ayant été loués et aucune subvention n'étant suffisante pour les racheter, il fallut les remblayer. De nouvelles fouilles eurent lieu en 1938 dans la cella du temple et dans le portique sud. Entre 1975-1976, F. Jeangène y effectua onze sondages. En 1985, J.-C. Papinot fit exécuter de nouvelles fouilles, notamment des prospections magnéto-telluriques artificielles, révélant des constructions dans une zone non fouillée (nord de la maison 7). Pierre Aupert entreprit de nouvelles fouilles dans le sanctuaire thermal en 1985, puis dans le temple à partir de 1988.
Il faut replacer Sanxay dans le contexte des sanctuaires ruraux. Ce site devait correspondre à un lieu de culte celtique qui fut "monumentalisé" à l'époque romaine, en rapport avec un centre de cure thermale. Trois monuments se dégagent par leur importance: le théâtre qui comporte une orchestra circulaire, et le sanctuaire thermal (dit balnéaire au XIXe siècle), de l'autre côté de la rivière. C'est dans cette zone que les plus récentes fouilles ont apporté le plus de modifications dans l'interprétation du site. A l'origine existait un sanctuaire entouré d'un vaste portique. Ce rôle de sanctuaire se précise au cours du Ier siècle avec des compléments, en particulier un grand temple à double cella, sanctuaire d'un couple divin dont l'identification reste problématique, mais qui pourrait être en relation avec la végétation et les eaux. Au IIe siècle sont construits deux thermes à fonction curative, au nord-est et au nord-ouest du sanctuaire dont les divinités assuraient la santé des curistes. Au cours de ce même siècle, la fonction thermale, essentiellement fondée sur des bains chauds, prend de l'ampleur jusqu'à gagner le temple double, transformé aussi en salles thermales, et complété par une troisième salle à l'est.
Ce contexte religieux se retrouve dans un troisième monument, le temple octogonal à plan centré, d'origine celtique avec une galerie centrale cruciforme. La présence d'une source dans la cella permet d'identifier ce temple comme un sanctuaire des eaux, ce qui est en parfaite conformité avec l'existence des thermes. Un souterrain donnait accès depuis l'intérieur du temple à la galerie cruciforme, peut-être pour une utilisation de type divinatoire, mais aussi pour servir de passage à la source canalisée jusqu'à un bassin: ce souterrain devait être un élément des pratiques cultuelles du temple.
Siècle ou millénaire
3e siècle - 4e siècle
Précisions sur la genèse
Les bols apodes fabriqués en série ont été largement diffusés dès le IIIe siècle. Leur présence dans les tombes du Bas-Empire est souvent attestée par les fouilles entreprises en Allemagne, en Belgique, en France, en Suisse. La vogue de ces verres à boire est illustrée par l'exemple de la nécropole d'Epiais-Rhus, où une trentaine des quarante-sept tombes implantées au IVe siècle sont concernées par ce type de dépôt. Une utilisation domestique est par ailleurs bien établie ainsi qu'en témoignent les fouilles du site de Bliesbruck qui en livra dix-huit spécimens. Il semblerait que cette forme apparaisse dès le IIe siècle comme le suggèrent les découvertes récentes d'Augst et de Saintes. Les spécimens les plus tardifs sont souvent caractérisés par un décor: cabochons rapportés comme à Jazeneuil (Vienne) ou pinçures comme à Poitiers. L'utilisation de ces verres persiste au Ve siècle. On les rencontre encore, semble-t-il, vers 530-540.
Utilisation
mort et enterrement
Lieu d'utilisation
Matière
verre
Technique
soufflé moulé
Dimensions et formes
H. 9,93 ; D. 10,58 (lèvre) - D. 8,35 (base)
Transcription des inscriptions
"5.8" marqué sur le fond et au revers. Une étiquette "fouille" au fond.
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
don, 1886
Service gestionnaire
Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
Précisions administratives
Délibération du Conseil municipal du samedi 27 juillet 1912 : transfert du mobilier Sanxay - fouilles de La Croix au musée de la Société des antiquaires de l'Ouest.
Ancienne appartenance
La Croix Camille de - entre 01.01.1880 et 01.01.1886
Inventeur de l'bjet
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Lieu de découverte
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Date de découverte
01.02.1881
Type de découverte
fouilles programmées
Précisions sur la découverte
L'ensemble gallo-romain de Sanxay, situé à une vingtaine de km au sud-ouest de Poitiers par la route de la Torchaise a connu plusieurs campagnes de fouilles. Les premières traces de fréquentation du temple remontent à la fin du Ier siècle av. J.-C. (monnaies attestant une fréquentation du site du temple octogonal) début de l'ère chrétienne, mais c'est dès le Ier siècle que se mettent en place les ensembles monumentaux et l'organisation générale du site, sans doute en relation avec le développement de la cité des Pictons et de sa capitale, Lemonum (Poitiers). Le site décline dans la seconde moitié du IIIe siècle pour être progressivement abandonné au IVe siècle. Sa renaissance est essentiellement due aux fouilles du Père Camille de La Croix. En février 1881, à l'instigation d'un propriétaire de Sanxay, il se rendit sur place et entreprit aussitôt des fouilles, à ses propres frais, jusqu'en octobre 1883. La plupart des terrains fouillés ayant été loués et aucune subvention n'étant suffisante pour les racheter, il fallut les remblayer. De nouvelles fouilles eurent lieu en 1938 dans la cella du temple et dans le portique sud. Entre 1975-1976, F. Jeangène y effectua onze sondages. En 1985, J.-C. Papinot fit exécuter de nouvelles fouilles, notamment des prospections magnéto-telluriques artificielles, révélant des constructions dans une zone non fouillée (nord de la maison 7). Pierre Aupert entreprit de nouvelles fouilles dans le sanctuaire thermal en 1985, puis dans le temple à partir de 1988.
Il faut replacer Sanxay dans le contexte des sanctuaires ruraux. Ce site devait correspondre à un lieu de culte celtique qui fut "monumentalisé" à l'époque romaine, en rapport avec un centre de cure thermale. Trois monuments se dégagent par leur importance: le théâtre qui comporte une orchestra circulaire, et le sanctuaire thermal (dit balnéaire au XIXe siècle), de l'autre côté de la rivière. C'est dans cette zone que les plus récentes fouilles ont apporté le plus de modifications dans l'interprétation du site. A l'origine existait un sanctuaire entouré d'un vaste portique. Ce rôle de sanctuaire se précise au cours du Ier siècle avec des compléments, en particulier un grand temple à double cella, sanctuaire d'un couple divin dont l'identification reste problématique, mais qui pourrait être en relation avec la végétation et les eaux. Au IIe siècle sont construits deux thermes à fonction curative, au nord-est et au nord-ouest du sanctuaire dont les divinités assuraient la santé des curistes. Au cours de ce même siècle, la fonction thermale, essentiellement fondée sur des bains chauds, prend de l'ampleur jusqu'à gagner le temple double, transformé aussi en salles thermales, et complété par une troisième salle à l'est.
Ce contexte religieux se retrouve dans un troisième monument, le temple octogonal à plan centré, d'origine celtique avec une galerie centrale cruciforme. La présence d'une source dans la cella permet d'identifier ce temple comme un sanctuaire des eaux, ce qui est en parfaite conformité avec l'existence des thermes. Un souterrain donnait accès depuis l'intérieur du temple à la galerie cruciforme, peut-être pour une utilisation de type divinatoire, mais aussi pour servir de passage à la source canalisée jusqu'à un bassin: ce souterrain devait être un élément des pratiques cultuelles du temple.

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Mention légale
© Alienor.org, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des antiquaires de l'Ouest

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