Le catalogue d’Henri de Curzon, le fils de l’artiste dénombre plus de 130 études de figures de personnages d’Italie, mines de plomb, aquarelles,  sanguines, notes destinées à nourrir l’inspiration de l’artiste pour des tableaux de genre à thèmes italiens ; elles ont toutes été prises durant les deux séjours de l’artiste en Italie, avant le Prix de Rome ( septembre 1846 à août 1847) et durant le séjour à la Villa Médicis ( janvier 1850 à février 1852). Ces études répondent à la nécessité pour les artistes de se créer une documentation de référence pour nourrir leurs compositions ultérieures  en atelier . Toutefois, pour ce qui regarde les aquarelles de  figures masculines italiennes, le catalogue du fils de l’artiste n’en mentionne qu’une petite dizaine (les femmes italiennes et les figures grecques étant  nettement plus souvent traitées)

Cette aquarelle illustre la démarche de Curzon :  ce n’est plus la présence du modèle et l’authenticité de la figure qui préoccupent l’artiste mais seulement l’information documentaire sur le costume ; le visage est à peine esquissé, alors que les vêtements sont indiqués de façon très précise avec une recherche très délicate du ton juste de la couleur et des valeurs lumineuses. L’homme se tient debout de trois quarts, appuyé sur un long bâton. Il porte des guêtres blanches, une culotte bleu foncé, une chemise blanche. que recouvrent  deux gilets de tissu , un  premier rouge , l’autre bleu , surmontés  eux-mêmes d’un gilet de peau de mouton.Il est coiffé d’un haut chapeau typique.