Henri de Curzon précise dans la biographie de son père les circonstances du voyage du peintre à Istanbul : " Dès avant leur départ d’Italie (Garnier et Curzon), il avait été convenu qu’on pousserait une pointe à Constantinople, toujours avec les pensionnaires de l’Ecole d’Athènes (Beulé), qui en fin de compte n’exécutèrent pas plus ce projet de voyage que l’autre". Alfred de Curzon avait même pensé au retour descendre en Syrie et en Egypte : on verra qu’il finit par y renoncer. Mais si les voyageurs durent se passer de la compagnie de leurs amis "à Athènes, une chance inattendue les favorisa dès leur départ de Grèce. Sur le bateau où ils montèrent à Syra, à la fin de juin, lequel portait le beau nom de de Léonidas et venait d’Italie, ils trouvèrent Théophile Gautier…".
Théophile Gautier venait de Paris, et devait envoyer à La Presse des feuilletons qui commencèrent de paraître le 1er octobre suivant.
"Après quelques jours de courses communes, soit à Smyrne soit à Constantinople, on se sépara car Alfred de Curzon et Garnier ne restèrent pas plus d’une semaine dans la ville, tandis que Gautier y séjourna près de soixante-quinze jours ".
Une lettre de Curzon à son ami Brillouin nous explique la production moindre de l’artiste dans l’Empire ottoman : " Malheureusement dans tous ces beaux endroits il n’est pas facile de travailler ; aussi n’avons-nous pas fait grand-chose en Turquie ".
De ce court voyage il ne reste que trois œuvres dont cette aquarelle prise sur le motif, sur le bateau qui pénétrait dans le Bosphore. Alfred de Curzon nous montre la rive européenne qu’il nous dit avoir traversée "en caïque avec des rameurs vêtus de soie " (Lettre à M. Cardaillac de septembre 1852). Il restitue la vue des berges avec en arrière-plan, les jardins luxuriants du palais et les minarets de la Mosquée Bleue qui s’élancent dans le ciel limpide. Thierry Thomas cite l’émotion des " esthètes " dans ce cadre du Bosphore telle que la décrit Théophile Gautier dans son feuilleton De Paris à Constantinople promenades d’été, publié dans La Presse en octobre 1852 : "Un panorama merveilleux sous mes yeux comme une décoration d’opéra dans une pièce féérique ".
La mer bleu foncé occupe tout le premier plan de l’œuvre. Au second plan et sur une droite parfaite s’aligne une muraille blanche, percée de nombreuses arcades, qui ferme les jardins de la mosquée et les maisons que l’on aperçoit au milieu des arbres.
L'aquarelle porte un titre différent dans le catalogue d’Henri de Curzon : Vue prise d’un bateau.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
(b.g.)
Stamboul 26 juin 1852 (b.g.)
(h.d.)
(b.d.)