Rome : l 'Ariccia ( Ariccia )
- 896.1.55·
Alfred de Curzon visita par trois fois Ariccia : lors de son premier voyage en Italie, en octobre 1846 et du 2 au 24 juillet 1847 , ainsi que lors du second voyage du 25 au 29 octobre 1851 ; Durant ces trois périodes il produisit pas moins de 34 dessins du lieu sur papier bleuté ou bistre. Lors de son second séjour le 2 juillet 1847 où il rejoignit son ami Brillouin, il logea dans la célèbre Locanda Martorelli. Le palais originel, construit en 1768, racheté et transformé en auberge , possédait depuis la seconde moitié du 18e siècle , un beau décor peint par T. Kuntze et Marchetti dans ses salles du rez-de-chaussée . Il devint à partir de 1820 un lieu de villégiature réputé et privilégié dans lequel fut crée une accademia de peintures en plein air ; l'auberge abrita également en son sein jusque vers 1880 nombre de peintres et écrivains comme Corot Turner, Overbeck, Horace Vernet, et plus tard le dramaturge Henrik Isben,et les écrivainstels qu' Andersen, Gogol, etc ) . Curzon se souvient y avoir trouvé lui aussi " beaucoup d'artistes de tous pays ". Il dessina surtout au parc Chigi , et y avoir rencontré Achille Bénouville, qu'il connaissait déjà par le cercle de Rome ainsi que Viollet Le Duc. (cf. H. de Curzon: Alfred de Curzon, peintre, sa vie et son oeuvre d'après ses souvenirs, ses lettres ses contemporains, t.1, 1917, p.40)
Comme en témoignent les nombreuses peintures et dessins qu'en on laissé P.-H. de Valenciennes, Francis Towne (1781, dessin aquarellé, British Museum), John Warwick Smith (1749-1831), dessin de Jacob Mechau (1791 coll. part.), William Turner, Jean-Baptiste Camille Corot ( musée Langmatt de Baden c. 1826-1827, dessin du Louvre RF 9041, de 1843), Achille Etna Michalon , Paul Flandrin ( Louvre dessin 1828) Edouard Bertin, Giovanni Camuccini (circa 1850, Londres, National Gallery) , Alexandre Desgoffe en 1841 ( Fondation Custodia,Frits Lugt Collection) et Jean 'Achille Bénouville ( plusieurs dessins cf dont celui très beau daté de 1851 provenant de la collection Ullmann , vente Drouot, fév. 2022, Paris n° 382 et celui du Metropolitan Museum New York etc,) le site d'Arricia fut une étape obligée du Grand Tour qu'effectuaient alors les artistes et voyageurs , et a fait l'objet d'une grand intérêt de la part des peintres dès la fin du 18e siècle jusqu'à la fin du 19e siècle . Ce village , qui appartient à la province des Castelli Romani, situé au sommet d'un promontoire rocheux et boisé très élevé , à trente kilomètres au sud-est de Rome, dans les Monts Albains, offrait en effet aux artiste un site pittoresque incontournable avec les silhouettes caractéristiques de la collégiale Santa Maria Assunta, édifiée sur les plans et dessins du Bernin, avec son dôme inspiré du Panthéon et ses clochers ainsi que celle du palazzo Chigi à sa gauche, et de son parc renommé, rempli de ruines ,
Le dessin de Poitiers , exécuté à la mine de plomb sur papier bistre est daté du 25 octobre 1851 (annotation ms. en bas à droite de la feuille). Il propose un point de vue très reculé , avec un parti pris original donnant une importance toute particulière aux premiers plans arides d'un des ravins qui entoure la petite localité , avec ses gros rochers à gauche et au second plan plusieurs groupes d'arbres dont les feuillages sont laissés à dessein, à peine esquissés et traités en estompe .Le dénuement de ces premiers plans conduit le regard jusqu'au bourg d'Arricia dont on aperçoit en contre-bas les piles et arches du premier étage du nouvel aqueduc monumental dont la construction débuta en décembre 1846 par ordre de Pie IX ( il sera achevé en 1854). Au-dessus , le palazzo Chigi et la collégiale Santa Maria dont une grande partie se trouve masquée à droite par un groupe d'arbres. Le rendu des ombres, assez subtile, dans leurs nombreuses nuances et dégradés de même que l'épure du trait en général, témoignent d'une belle économie de moyens dans la composition et l'équilibre du paysage auquel les rares rehauts de blancs (sur les rochers ,les toits et les façades du palazzo Chigi et quelques trainées dans le ciel) apportent un bel effet de lumière ( Stéphane Semelier)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Rome : l 'Ariccia ( Ariccia )
(b.g.)
(au dos)
(b.d.)