Avec la nature morte, Bouche semble pousser à son paroxysme le chemin stylistique qu'il s'est frayé dans la suite des Lyonnais Ravier et Carrand. Usant à merveille d'empâtements et d'une gamme restreinte de couleurs sourdes, il construit des oeuvres à la frontière de l'abstraction et dans lesquelles le mouvement de la matière appliquée largement sur le support marque davantage le sujet que la couleur, à peine intervenante. Néanmoins, les compositions d'une extrême simplicité et l'évidence centrale du sujet expriment l'attachement du peintre au réel, à la nature en laquelle il puise l'essentiel de son inspiration.
Avec le paysage, la nature morte était l'un des genres de prédilection de Bouche qui y sacrifia fréquemment dans sa carrière, représentant presque exclusivement des fruits et des fleurs, isolés dans un décor à peine évoqué. La plupart de ces toiles furent réalisées à Marnat, en Auvergne, dans la propriété de l'artiste : "Les Roses qu'il peignait devaient être celles de son jardin, qu'il avait vu s'ouvrir et qu'il coupait lui-même", relate Katia Granoff.
Matière
toile (support)
Technique
peinture à l'huile
Dimensions et formes
H. 46 ; l. 54,7 (sans cadre) - H. 58,3 ; l. 67,2 ; E. 5 (avec cadre)
Type d’inscription
signature - inscription - tampon
Transcription des inscriptions
bouche (en bas à droite) ; 174 (au dos, sur le châssis)
collection A. Brisson-Happe (au dos, sur le châssis)
Sujet représenté
nature morte - pêche
Localisation de l'objet
réserves muséales (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
legs,
1961
Service gestionnaire
Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
Précisions administratives
Bail emphytéotique d'André Brisson à la Ville de Poitiers le 27 juin 1953 ; legs André Brisson à la Ville de Poitiers délivré en avril 1967.