En 1978, la communauté des Carmélites à Niort décide de rénover la chapelle du Monastère, sis rue de Strasbourg : c’était nécessaire d’une part, et puis parce que la chapelle c’est pour nous le lieu le plus important de la maison - le lieu où s’exprime le plus ce qui fait le cœur de notre vie. Nous sentions surtout la nécessité de réaliser un ensemble qui favorise le climat de prière.
Les religieuses se font accompagner par Geneviève Lions-Colboc (1917-2009), architecte et Thomas Gleb, artiste où s’adjoignent les mains d’artisans locaux. Sœur Marie Josépha s’exprime en ces termes, à la messe de l’inauguration le 10 juin 1979 : l’un et l’autre ont profondément senti notre vie et ont su rejoindre dans tout cet ensemble, le cœur du Mystère Pascal, qui parle beaucoup pour nous, comme à toute vie chrétienne.
Un lieu, des rencontres, une équipe, une cohésion, une union font naître une création avec la transformation de la chapelle dans son architecture et sa décoration : des claustras en bois éclipsent les fenêtres et estompent la lumière, une fenêtre circulaire ouvre vers l’extérieur, un autel en bois et en plexiglass, des sièges en bois clair, un immense Y, œuvre monumentale appelée Le Signe, incrusté dans le mur derrière l’autel, tel une plaie qui se cicatrise.
Dans ce cadre, une œuvre unique et originale a été conçue spécifiquement pour ce lieu avec des effets de matière puissamment contrastés d’ombres et de lumières, de bois et de plexiglass, du massif et de la transparence avec pour parole d’écriture « Tu porteras mon joug ».
Cette porte a été transférée à l’Abbaye de Celles-sur-Belle en 2009 et est revenue sur sa terre niortaise le 20 février 2018. Elle est présentée dans le parcours permanent du musée Bernard d’Agesci depuis juillet 2018.
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