Une tige de bois enroulée d'étoffes noires ou teintes à l'indigo, déterminant la tête du reste du corps, constitue les prémices de la fabrication de cette poupée. L'ensemble repose sur un socle en bois. La tête est par la suite rehaussée d'un mouchoir en étoffe, dénommée `akou`, attaché au niveau de la nuque. Il détermine un noeud visible sur les coiffes des anciennes signores des 18ème et 19ème siècles au Sénégal, c'est-à -dire les habitants des localités de Gorée et de Dakar. Elle est revêtue d'un corsage appelé `camisole`. Celui-ci est constitué de deux laies et ses franges sont torsadées. Les laies sont traversées par des rainures noires, rouges, jaunes effectuées sur fond blanc. Cette poupée porte de nombreuses parures. Autour du cou est présent un collier composé de perles jaunes, vertes, rouges délimitées par une grosse perle jouant le rôle de pendentif. Deux amulettes de protection sont portées en bandoulière, suspendues à un fil de coton noir. Elle porte des boucles d'oreilles, toujours en perles bleues et transparentes. Les deux poignets mettent en évidence deux bracelets en aluminium. Les tresses dans la langue wolof sont appelées `Ngouka`. Elles sont obtenues par rajout de fausse chevelure et se caractérisent par une grosse tresse centrale et trois tresses latérales. Des anneaux en aluminium et des perles sont fixées partiellement sur celles-ci. Dans la réalité et selon le rang social de chaque femme, ces anneaux peuvent être en or ou en argent.