Négatif sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent représentant de face, mais vu de dessous, un Christ crucifié accroché sur un mur orné de motifs peints (fleurs formées par de petits ronds et encadrées par des motifs géométriques). Il s'agit de la sculpture du Christ située dans la nef de l'abbaye de Moissac (H = 254 ; l = 180 ; pr = 22 dimensions de la Croix ; Christ : H = 140 ; l = 145 ; pr = 27 ; numéro Palissy : PM82000098).

« un crucifix fort curieux, placé contre le mur en face de la chaire, et qui s'éloigne tout à fait du type consacré.
La croix est représentée par un vigoureux cep de vigne projetant à droite et à gauche ses sarments touffus qui s'enroulent les uns sur les autres. Au milieu repose le Christ expirant reproduit en grandeur naturelle. La figure, dont l'expression est douce et placide, offre avec le corps entier un caractère très imposant. Le divin crucifié n'a point de couronne d'épines, mais un trou pratiqué sur l'occiput devait maintenir au-dessus de la tête un nimbe plat et circulaire qui a été remplacé, il y a quelques années, par un nimbe crucifère plaqué sur l'arbre même de la croix. Le Sauveur est vêtu d'une sorte de jupon descendant jusqu'aux genoux ; ses pieds sont cloués séparément et reposent sur un suppedaneum. La croix s'élève sur un sol mamelonné que décorent des feuilles et des marguerites épanouies. Toutes ces particularités nous permettent de lui assigner comme date la fin du XIIe ou le commencement du XIIIe siècle.» (voir figure 237, pages 347 à 348) (d'après L'Abbaye et les Cloîtres de Moissac de Ernest Rupin).

Description figurant à l'inventaire réglementaire : boîte de 48 plaques de verres photographiques, verre photo, 13 x 18 cm, étiquette "Cloître de Moissac 82 à 88", chapiteaux, auteur : Ernest Rupin, fin 19e siècle, retrouvées dans sa maison de Brive, boulevard Lachaud.