Négatif sur plaque de verre au gélatino-bromure d'argent représentant légèrement de trois-quarts un chapiteau historié roman du cloître de l'Abbaye de Moissac (Tarn-et-Garonne). Le cadrage adopté laisse apparaître le départ de la voûte qu'il supporte et le fût de la colonne qui le soutient, et, en arrière-plan sur la droite du cliché, un autre chapiteau supporté par une double colonne. Située dans la galerie nord du cloître, cette sculpture représente les Évangélistes sous les traits d'anges aux têtes animales symboliques (Tétramorphe).

Sur la face de ce chapiteau, ici photographiée, un des quatre Évangélistes est figuré debout, de face, les pieds nus reposant sur un cordon torsadé. Vêtu d'une tunique longue, l'Évangéliste a les bras écartés et les ailes déployées. Il a par ailleurs la main droite levée et tient de la main gauche un livre. Sa tête d'animal, peu lisible car bûchée, est représentée dans une auréole.

Sur le tailloir sont sculptées de magnifiques palmettes au-dessus desquelles court une frise ornée de petites fleurs, de feuilles et de losanges.      

À droite, peu visible sur le cliché, apparaît une autre face du chapiteau représentant un autre Évangéliste et le même décor.   

"Les quatre Evangélistes sont représentés, un sur chaque face, sous la forme d'hommes vêtus d'une tunique, drapés dans un manteau, pieds nus, nimbés et ailés, et ayant, au lieu d'une figure humaine, la tète de l'animal qui leur sert d'attribut symbolique, suivant les visions d'Ezéchiel et de saint Jean.
Le tailloir, comme ceux des chapiteaux figurés sous les numéros 27 et 34, se compose d'une série de palmettes alternativement droites et penchées, dont les extrémités se déploient en éventail. Au-dessus se développe un cordon de losanges et de rosettes munies de leurs feuilles."(d'après L'Abbaye et les Cloîtres de Moissac de Ernest Rupin).

Description figurant à l'inventaire réglementaire : boîte de 47 plaques de verres photographiques, verre photo, 13 x 18 cm, étiquette "Cloître de Moissac 54 à 68", chapiteaux, auteur : Ernest Rupin, fin 19e siècle, retrouvées dans sa maison de Brive, boulevard Lachaud.