
L'objet de dévotion qu'est le chapelet revêt, au fil des siècles, des formes très diverses. Il s'agit ici d'un chapelet traditionnel dit de la Sainte Vierge, sans doute le plus répandu, qui constitue en fait le tiers du rosaire auquel il est souvent préféré en raison de l'usage peu commode de ce dernier.
Ce chapelet marial se compose d'une petite croix suivie, enfilés sur fil ou une chaîne fixés au haut de son stipe, d'un grain isolé, d'une série de trois grains, puis encore d'un grain isolé. Cette courte série s'achève généralement sur une médaille ou une plaque à partir de laquelle se développe une grande boucle comprenant cinq dizaines de grains séparés par des grains isolés.
La récitation de ce type de chapelet, qui admet des variantes, ne s'éloigne jamais du schéma suivant. Sur la croix, un Credo. Sur le premier grain, un Pater. Sur chacun des grains suivants, un Ave. Sur le dernier grain isolé, la doxologie Gloria Patri et Filio et Pater. A chacun des grains des dizaines correspond un Ave, les dizaines étant séparées par le Gloria Patri et un Pater.
L'état de conservation du chapelet mis au jour est moyen mais l'objet est presque complet et permet un examen satisfaisant.
La croix et le premier grain isolé ont disparu.
Le montage présente un aspect inhabituel. Les grains sont disposés sur une chaînette en laiton peut-être argentée à l'origine et constituée de maillons en forme de S très allongés. Les grains correspondant aux Ave sont des petites billes grossièrement sphériques, en bois de buis semble-t-il, percées, dont le diamètre varie entre 6 et 8 mm. 30 sont intacts ou presque, 4 sont endommagés, 3 n'existent plus que sous la forme de fragments, 15, enfin, ont totalement disparu. Les grains isolés sont, eux, en laiton, formés de quatre spires, maintenues par de petites pièces métalliques, d'un fil sur lequel s'enroulent à leur tour des spires serrées. L'un de ceux qui séparent les dizaines a disparu. Le cercle, qui développe environ 64 cm, et la partie rectiligne du chapelet viennent se fixer aux boucles d'une pièce en forme de V haute de 20 mm et large de 28 mm environ, elle aussi en laiton et dont l'aspect est celui d'un maillage serré.
La datation de l'objet est d'autant plus difficile que la forme de la croix, qui aurait pu fournir un modeste élément de précision, nous est inconnue. Une chose est certaine : l'organisation du chapelet en dizaines séparées par des grains ne date que de la fin du XVe siècle et le présent objet ne peut donc pas être antérieur à cette époque. Tenté de proposer une date située entre le XVIe et le XVIIe s. parait compliqué, faute de points de comparaisons pour évaluer la rareté d'un tel objet archéologique. Mais compte tenu de son état de conservation, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une découverte non négligeable.
(Christian Barbier, août 2007)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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Site communément appelé Les Hospitalières. US 2129.
Responsable de la fouille préventive de 2005 : Frédéric Gerber (INRAP).
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