
La croix se présente sous la forme d'un assemblage "à mi-bois" de deux longs éléments rectangulaires en os d'une épaisseur de 3 mm et d'une longueur de 10 mm. Ces deux éléments sont ornés, à leurs extrémités, d'un ocelle bien marqué et leurs longueurs sont soulignées par une fine rainure, laquelle rainure s'interrompt, sur le patibulum, au niveau de l'assemblage. Le stipe, à sa partie inférieure, se termine par un tenon long de 11 mm. Cinq perforations traversent la croix ; trois d'entre elles correspondaient aux trois clous du Christ, les deux dernières se remarquent en haut et en bas du stipe, proches des ocelles.
Sculpté dans de l'ivoire ou dans de l'os soigneusement poli, le Christ, haut de 74 mm, est fixé à sa croix par collage depuis la restauration de l'objet. A l'origine, il l'était probablement par de petits éléments en métal cuivreux comme des traces vertes le laisseraient penser, à hauteur de ces fixations disparues. On notera d'ailleurs qu'un fil métallique long de 10 mm et terminé par une boucle a été trouvé avec le crucifix.
Le Crucifié, sculpté en trois parties assemblées, est coiffé d'une couronne torsadée mais sans représentations des épines. Il incline la tête à dextre. Ses yeux sont clos et son visage se termine par une barbe taillée en pointe. Le torse montre, sur son côté droit, une couleur rouge qu'il ne faut pas forcément interpréter comme les traces d'une polychromie disparue. La nudité est voilée par un court périzonium qui découvre largement le bas-ventre jusqu'au pli inguinal ; il est porté en oblique et noué sur la hanche droite. Les membres inférieurs sont quasi parallèles, les deux pieds en rotation interne venant se superposer, le droit sur le gauche, pour être fixés sur le stipe dépourvu de suppedaneum. Les membres supérieurs, légèrement fléchis, sont assemblés au tronc en haut de l'humérus. Les doigts ont disparu mais on devine encore la position des pouces en adduction.
La qualité de la sculpture est inégale. Si le visage est traité assez grossièrement, le modelé du tronc et des jambes, tout comme celui du périzonium, a bénéficié d'un soin plus exercé.
Fiché dans un support qui n'a pas été conservé, ce crucifix semble avoir été un objet de dévotion davantage qu'un objet liturgique. Ses deux perforations sans utilité apparente laissent supposer qu'il a pu être doublé par une plaque façonnée dans un autre matériau ; on s'étonnera cependant, dans une telle hypothèse, devant l'absence de perforations dans les bras du patibulum.
(Christian Barbier, août 2007)
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Site communément appelé Les Hospitalières. Les sépultures de la salle capitulaire de l'abbaye Sainte-Croix ont livré une certaine quantité de mobilier. Plusieurs contenaient des perles de rosaire ou de chapelet. Crucifix trouvé dans l'US 2229.
(Christian Barbier, août 2007)
Responsable de la fouille préventive de 2005 : Frédéric Gerber (INRAP).
Site communément appelé Les Hospitalières. Les sépultures de la salle capitulaire de l'abbaye Sainte-Croix ont livré une certaine quantité de mobilier. Plusieurs contenaient des perles de rosaire ou de chapelet. Crucifix trouvé dans l'US 2229.
(Christian Barbier, août 2007)
Responsable de la fouille préventive de 2005 : Frédéric Gerber (INRAP).