Bernard Harent a reçu cette médaille suite à son engagement dans la France Libre aux côté des britanniques et lors des opérations en Libye et Érythrée qui ont débuté le 6 septembre 1940. L'article 4 du décret du 6 mars 18942 fixe les caractéristiques de la médaille en argent. À l’avers, l'effigie de la République casquée est représentée avec en exergue « République française ». Au revers, une mappemonde occupe le champ central, posée sur une ancre accostée d’un trophée d’armes. Le ruban, sur lequel peuvent venir se positionner les agrafe, est à raies verticales blanches et bleues. Sa largeur peut varier ce 35 à 37 mm. Cette médaille coloniale a été frappée à Londres par le fabricant anglais d'insignes Gaunt. Elle est aisément reconnaissable car elle porte au revers les lettres JRG pour John Robert Gaunt. Les barrettes de campagnes constituent l'une des caractéristiques essentielles de la médaille. La médaille coloniale dispose de 54 barrettes officielles. Quatre ont été créées par le gouvernement de Vichy et Neuf agrafes ont officiellement été créées par la France libre puis la France combattante par les décrets des 26 mars, 1er août, 1er octobre, 6 novembre 1942, 23 février et 27 mai 1943. L'agrafe"Lybie" correspond aux opérations contre les forces armées italiennes et allemandes en Afrique du Nord en 1940, 1941 et 1942. Quant à l'agrafe "Eryhthrée", elle correspond aux opérations contre les forces armées italiennes de l'Afrique orientale en 1941. Par l'ordonnance du 7 janvier 1944 publiée au Journal officiel de la République française du 17 février 1944, seules les agrafes suivantes sont autorisées : Ethiopie, Erythrée, Koufra, Libye, Bir Hakeim, Fezzan, Tripolitaine, Tunisie 1942-1943. Toutes les autres agrafes sont supprimées. Des brevets ont été délivrés à Londres et certainement à Alger par le comité national français puis par le gouvernement provisoire de la République française.