La forme de ce lit est caractéristique de la sculpture de mobilier du nord de la Côte d’Ivoire. La sculpture est en bois monoxyle, composée de quatre pieds solides, en forme de cônes inversés, sur lesquels repose un plan horizontal épuré, très légèrement incurvé, d’où émerge un repose-nuque triangulaire, légèrement incliné. L’objet ne comporte aucun décor.
Elikya Kandot, conservatrice du patrimoine
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Fonction 1 : usage funéraire / Fonction 2 : mobilier quotidien D’après Timothy F. Garrard il existe deux catégories dans la typologie des lits en bois sculptés senoufo qui se distinguent par leurs dimensions. Les lits funéraires, appelés gbayi (sing. gbag), plus longs et plus larges (256 cm, inv.1006-96 Musée Barbier-Mueller), et les lits de notables, appelés yasinege, plus courts et plus étroits (174 cm, inv.1006-101 Musée Barbier-Mueller). D’après les dimensions de l’objet considéré, il correspondrait davantage à un lit de notable. Ce dernier est commandé par les puissants du village (chefs, hommes riches) et permet, notamment, de distinguer leur statut social. Les lits, yasinege, sont destinés à un usage personnel, pour le repos. Ils sont exécutés selon les mêmes formes que les lits funéraires, gbayi, objets communautaires majeurs dont la fabrication est commandée à un sculpteur lors de la fondation d’un nouveau village. Les lits funéraires, gbayi, sont réputés anciens car chacun correspond à un objet unique pour chaque communauté villageoise, précieusement conservé depuis la création d’un village et rarement remplacé. Toutefois, un même lit peut avoir été destiné aux deux usages. La taille monoxyle de cette pièce nécessite l’usage d’un arbre de volume important. Les essences de bois d’acajou (de savane) ou de kapokier, privilégiés par les sculpteurs, sont choisies pour leur résistance.
Elikya Kandot, conservatrice du patrimoine