Duvivier Aimée

18e siècle

toile (support)

peinture à l'huile

H. 68 ; L. 54 (ovale)

inscription

peint par Mlle Du Vivier (au revers)

Louis Elie Vivier est né à La Rochelle le 14 janvier 1742. Après des études poursuivies en Suisse, il revint à La Rochelle où il se lança dans le commerce d'armement. Il fut élu le 21 juin 1785 syndic de la Chambre de commerce de la cité, mais deux ans plus tard, par suite des entraves apportées par les Anglais et les Portugais au commerce de l'un de ses navires sur les côtes d'Afrique, il subit des pertes considérables, agravées en outre par des affrètements du roi demeurés sans paiement.
Il parvint cependant progressivement à rembourser ses dettes et fut réhabilité en 1795. Il reçut à cette occasion d'éclatants témoignages de considération de la part de ses concitoyens (Arch. du Ministère de la Guerre - Etats de services). C'est probablement de cette époque que date ce portrait : le costume porté par Vivier paraît bien en effet s'inscrire dans la mode des débuts du Directoire et les traits du modèle semblent bien désigner un homme d'une cinquantaine d'années.
Il avait épousé à l'Eglise réformée le 27 février 1778 Marie Elisabeth Paillet, de laquelle il eut quatre enfants. Vivier partit en 1793 rejoindre l'armée républicaine de Vendée en qualité de commandant de deux compagnies de cavalerie volontaires du District. Il fut porté sur les listes de proscription dressées par le proconsul Carrier et ne dut la vie qu'à la mort de ce dernier.
Louis Elie Vivier fut élu le 29 avril 1805 membre de la Chambre de commerce de La Rochelle et il y siégea jusqu'au 12 juin 1819. Etant par ailleurs membre du Conseil municipal, il fut délégué en 1811 pour accompagner le maire au baptême du Roi de Rome.
Il s'était aussi signalé par l'intérêt éclairé qu'il portait aux Beaux-Arts, en particulier à propos de la décoration de la Bourse de commerce et de la sauvegarde des richesses artistiques de la ville contre le vandalisme des révolutionnaires durant la Terreur : lors du pillage de la Chapelle de l'Oratoire notamment, et en dépit des menaces dont il était l'objet, il avait réussi à sauver l'Adoration des bergers d'Eustache Le Sueur, actuellement conservée au Musée des Beaux-Arts (voir cat, n° 18), en faisant transporter la toile dans l'atelier de sa cousine Aimée Duvivier, auteur du présent portrait.
Il fut encore nommé en 1811 conseiller de la Préfecture de la Charente Inférieure, fonction qu'il exerça jusqu'en 1817. Il mourut en 1827 à l'âge de quatre-vingt cinq ans.

portrait - commerçant

musée d'Orbigny-Bernon (La Rochelle, bât.)

La Rochelle, propriété de la commune

legs, 01.03.1976

musées d'Art et d'Histoire de La Rochelle

Legs de Monsieur Guy Vivier (arrière- petit-fils d'Elie Vivier) en 1970 à sa soeur Madeleine en vue d'être légué par la suite à sa mort au musée des Beaux-Arts de La Rochelle.
legs soumis au Conseil artistique de la RMN le 27.03.1975 (avis favorable du 31.10.1975). legs accepté par délibération du Conseil municipal le 1er mars 1976.

Vivier Guy - le et 12.11.1970
Vivier Madeleine - le 12.11.1970 et 01.01.1974

Mémoire d'un port La Rochelle 1985 (113)

Lefrançois T 2006 (68, n°67)