Description
La scène montre deux personnages : une femme allongée dont on ne voit que le visage enflé, une partie du torse, un bras et les mains et un homme dont le visage est en partie caché par un chapeau à large bord et par son bras gauche. La femme a les yeux fermés, les lèvres pincées, sous la coiffe limousine à noeud de velours sombre, on voit de chaque coté du front ses cheveux tirés en arrière retenus par un bandeau blanc, elle a les épaules couvertes d'une pèlerine dont le tour est brodé. L'homme est penché au dessus de la femme. Entre le bras et le chapeau, du visage on ne distingue que l'oeil gauche brillant et au regard fixe. Vêtu d'une veste sombre, le bras gauche tendu en travers du torse de la femme, il lui tient le bras droit avec sa main gauche. Du pouce de la main droite, il appuie sur la joue enflée de celle-ci. Ce dessin est réalisé dans les tons sombres, gris bleutés rehaussé à la gouache blanche. "Quant à Pélissier, l'autre metze, il traitait aussi certains maux,[...] Plusieurs fois, j'avais vu son fils, metze lui-même, traitant l'érysipèle. [...] Je l'avais donc surpris exerçant son ministère, j'avais assisté aux opérations auxquelles il se livrait. [...] Le metze palpait alors l'enflure ; ses gros doigts s'enfonçaient dans l'oedème où leur trace livide demeurait un instant. Alors mouillant son pouce de salive, le magicien formait des croix et des cercles magiques sur certaines parties de l'enflure, soufflait dessus à trois reprises consécutives. Il suivait ensuite, on eût dit, le trajet de certains nerfs et, à la manière des magnétiseurs, il semblait chassait le mauvais fluide dont il s'était imprégné. S'interrompant un instant, il murmurait des prières, des exorcismes ou des conjurations (je n'ai pu savoir au juste) ; puis revanant au silence et reprenant son air inspiré, il recommançait ses marques avec la salive, ses souffles et ses passes... [...] Lorsque mon metze avait fini, il recouvrait avec soin le visage de la malade et se levait, lui disant : "Allez, vous serez bientôt guérie" " ( Gaston Vuillier , "Chez les magiciens et les sorciers de la Corrèze" Le Tour du Monde n° 43 du 28 octobre 1899 p. 514)
Il s'agit d'un dessin à la pierre noire et au crayon graphite avec de l'aquarelle noire et des rehauts de gouache blanche. Il est sur papier vélin bleu collé sur carton.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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