Magistrat

- 2019.2.7
Barat (atelier), Morin Louis, Sivry Charles

Silhouette dont les bras sont articulés

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h


Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2019.2.7
Domaine
ethnologie - arts - spectacle - fête
Dénomination
silhouette d'ombre
Titre

Magistrat

Auteur, exécutant
Barat (atelier)
Morin Louis
Sivry Charles
Lieu de création - d'exécution
Montmartre (Paris, quart.)
Date d'exécution
1895
Utilisateur
Cabaret du Chat Noir
Utilisation
théâtre
Précisions sur l'utilisation

Date de création de la pièce Pierrot Pornographe, pantomime en 7 tableaux de Louis Morin,  et musique de Charles Sivry.

Synopsis :

PREMIER TABLEAU
     La scène se passe à une époque indécise. Le juge, qui vient de souper chez le commissaire, a rencontré Colombine, il est amoureux et s'est élancé à sa poursuite. Mais Colombine n'a que faire d'un juge vieux et laid, elle aime Pierrot, qui est jeune et qui est peintre, et elle se hâte d'aller poser pour lui, qui lui seul sait rendre sa grâce et sa beauté dans ses tableaux, qui se vendent, ma foi, très bien.
     Le juge se casse le nez à la porte de Pierrot et s'éloigne avec un geste de menace.

DEUXIÈME TABLEAU
     Colombine entre chez Pierrot et se dépêche de lui donner la pose du tableau commencé d'après elle : Pierrot travaille à composer de délicates variations d'art sur ce qu'il a trouvé de plus joli au monde : le corps de Colombine, Derrière la baie de l'atelier, les ombres protectrices de Botticelli, de Giordano, de Rembrandt, d'Hokusai, d'Outamaro, de Watteau, de Tiepolo, de Fragonard et de Goya, passent lentement conduites par Monsieur Besnard et par Chéret.

TROISIÈME TABLEAU
     Pierrot arrive dans la rue du ghetto, fier de son travail et portant sa toile sous le bras ; il entre dans la boutique d'Isaac Laquedem, le marchand de tableaux, et l'on entend aussitôt le bruit des pièces d'or. Pierrot en reçoit beaucoup, et sitôt sorti de la boutique du marchand de toiles, il entre dans celle du marchand de combustible. Pendant qu'il y fait ses achats, le portrait de Colombine nue prend place à la montre de Laquedem. Pierrot s'éloigne, chargé de succulentes victuailles.
     Passent deux Pères La Pudeur, qui conversent gravement avec le juge des progrès de la démoralisation et l'exhortent à de vertueuses poursuites. Mais les compères ont aperçu le portrait de Colombine. C'est elle, le juge la reconnaît. Il lève les bras au ciel et c'est sur un air de conspirateur que les trois amis s'en vont en chuchotant. Presque aussitôt revient le juge escorté d'un commissaire et des sergents de la maréchaussée qui saisissent le tableau au nom du Roi.

QUATRIÈME TABLEAU 

Pierrot a été arrêté car le voici entre les deux sergents, et le revoici encore au loin qui entre dans la Bastille, solidement maintenu par ses gardiens.

CINQUIÈME TABLEAU
     Colombine pleure dans l'atelier de Pierrot.
   Entre un des Pères La Pudeur qui offre à Colombine une parure de diamants. Colombine le repousse. Entre enfin le juge qui offre à Colombine la grâce de Pierrot. Colombine le repousse : elle veut rester fidèle.
     Et la nuit tombe lentement sur Colombine désespérée. Derrière la baie passent des images funèbres de gibets où sont attachés quelques artistes bien connus : Flaubert – Richepin – Willette – Ronpon – et tant d'autres. Enfin Pierrot lui-même.
SIXIÈME TABLEAU
      Pierrot passe en jugement. Accusation et plaidoirie en musique. Condamnation en musique. Pierrot est condamné ! Mais le grand Christ du fond s'éclaire et ces mots apparaissent : Loi Bérenger.
     Le premier coup ne compte pas. Les Pères La Pudeur qui assistent au jugement s'enfuient en poussant des hurlements.

SEPTIÈME TABLEAU
     L'atelier de Pierrot éclairé de rose. Pierrot et Colombine embrassés. Colombine a choisi son plus beau costume pour recevoir son Pierrot gracié. Projets d'avenir, si l'on en juge par les tableaux qui défilent derrière la vitre : noce, une promenade familiale, et enfin une gloire qui porte les palmes.

 

Lieu d'utilisation
Montmartre (Paris, quart.)
Date d'utilisation
Après 11.1895
Matière
zinc
Technique
découpé - peint
Dimensions et formes
H. 38 ; l. 27
Localisation de l'objet
Le Grand Atelier, musée d'art et d'industrie (Châtellerault, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Communauté d'agglomération de Grand Châtellerault, propriété de la communauté d'agglomération
Référence de l’acte d’acquisition
Délibération du bureau du 9 septembre 2019 n° 14
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
don, 14.02.2019
Service gestionnaire
Le Grand Atelier, musée d'art et d'industrie
Avis des instance scientifiques
Commission scientifique régionale d'acquisition des musées de France, Nouvelle Aquitaine, 04.07.2019 (favorable)
Précisions administratives
Cette silhouette d'ombre appartient à un ensemble de 13 silhouettes qui ont appartenu à la succession Salis (vente aux enchères de 1966 à Châtellerault). Elles ont été achetées à cette occasion par le Docteur Guilbaud décédé fin 2015. C’est son fils René-Charles Guilbaud qui les a proposées aux Amis du musée. Cette série est connue depuis longtemps et un premier inventaire en avait été fait début 2016 par la conservatrice du musée en présence d’un ami du musée, Daniel Guillé, dans la maison familiale de Véllèches. Le règlement de succession ayant été fait entre les 4 enfants du Docteur Guilbaud, le dossier a pu aboutir en 2019. Pour mémoire, le musée a déjà acquis en 1998 à la famille Sornique 15 silhouettes d’ombre de la pièce l’Âge d’or de Willette ayant fait partie de la grande vente de 1966 succession Salis.
Ancienne appartenance
Association des Amis du Musée Sully
Guilbaud René-Charles

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musées de Grand Châtellerault

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