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Cornemuse landaise constituée d'une poche de peau retournée (de confection plus récente d'après Lothaire Mabru) munie de deux souches en bois, celle qui avec le porte-vent forme le bohet, et la souche du pihet. Elles sont serties de pièces métalliques (en étain probablement) venant renforcer les parties fragiles mais également décorer l'instrument de motifs géométriques traditionnels. La partie amovible du brunidèir et les anches sont manquantes. Le pihet et le porte-vent sont en buis. Parmi les 19 cornemuses retrouvées par l'Association Bohaires de Gasconha lors d'un inventaire à la fin des années 2010, le bohet de cet instrument est le plus élaboré. Le rapport Boha au sac, publié en 2018 par l'association indique concernant le bohet de cette cornemuse : "Son étamage est remarquable esthétiquement comme techniquement". Les côtés du pihet sont ornés d'un oiseau stylisé au corps à échelle simple, signature permettant de reconnaître les cornemuses fabriquées par Jean Bellegarde dit "Nanot de Yoy", facteur de Sabres. Cet oiseau noir est complété de motifs géométriques similaires à ceux exploités par les autres facteurs de la Grande Lande : deux losanges rouges, échelles, étoiles stylisées pour le pihet, lignes droites et obliques en cire rouge, croix noires pour le bohet.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Le nom "boha" vient du verbe bohar, signifiant "souffler" en gascon. Ses sonneurs sont les bohaires. La boha se distingue des autres cornemuses françaises sur 3 points : la présence de 2 tuyaux parallèles sur une même pièce de bois (le pihet), l'usage de anches simples (au lieu des anches doubles), un tuyau d'accompagnement qui permet d'osciller entre deux notes (un "bourdon variable" au lieu d'un simple bourdon). C'est un chapiteau de l'Église Saint-Martin de la commune d'Arx (Landes) datant de 1522, qui constitue la première représentation de la boha, ce qui laisse supposer une pratique en Gabardan dès le XVIe siècle. Aux XIXe et début XXe siècles, la boha anime les bals et fêtes locales dans les Landes de Gascogne. Elle est jouée seule ou accompagnée d'une vielle, d'un fifre, d'un violon ou d'un tambour. Elle est pratiquée par des métayers, bergers ou artisans. La disparition des derniers bohaires vers les années 1940-1950 interrompt la pratique. Celle-ci renaît grâce au mouvement revivaliste des années 1970. La boha, cornemuse des Landes de Gascogne, est inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français depuis 2016.
La donatrice est l'épouse de Raymond Mougnères, utilisateur de la cornemuse. L'instrument a été photographié par Félix Arnaudin.