Portrait de Nadine Duvignau / Portrait de Nadine Duvignau de Lanneau
- 988.3.1Nadine Duvignau née Bon (1865-1938) est la nièce de Pierre Loti. elle épouse Gustave Duvignau. Nadine habite Versailles à partir de 1904 où elle tient salon. G. Lacombe fréquente les salons versaillais et grâce à un ami commun, le prince Bojidar Karageorgévitch, ami de Pierre Loti, il rencontre Nadine, dite "Ninette", Duvignau de Lanneau.
Ce portrait s'inscrit dans une période d'approche du néo-impressionniste, dans l'importance accordé à la clarté, à la lumière ambiante baignant le modèle dans une grande impression de vie et de sensibilité.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Portrait de Nadine Duvignau / Portrait de Nadine Duvignau de Lanneau
Georges Lacombe, artiste mondain fortuné ne chercha pas à vendre ses œuvres. Il est davantage connu de nos jours en tant que sculpteur. Mis en rapport par Sérusier avec le groupe des Nabis de Pont-Aven en 1892, il s'intéressa à la sculpture sur bois en bas-relief. Les quatre panneaux sculptés du Musée d'Orsay consacrés à la vie de l'homme évoquent le mieux son art influencé par Gauguin et le mouvement symboliste.
De 1901 à 1914, Lacombe participe aux Salons : il expose des portraits (Georges Bertrand, l'acteur Antoine ... ) et des paysages de la forêt d'Ecouves, près d'Alençon, où il réside principalement après son mariage. Ses compositions.les plus célèbres s'inspirent du japonisme fin de siècle (La Mer Jaune et la Marine bleue, effets de vagues (1892), du Musée de Rennes). Attiré par le synthétisme (/a forêt au sol rouge), il a été aussi très inspiré par le néo-impressionnisme vers 1905 : Edmond Cross, et Théo van Rysselberghe principalement, lui ont permis d'affirmer son goût pour la peinture claire et la fidélité du réel.
Le Portrait de Madame Duvignau, daté de 1904, s'inscrit dans cette période d'approche du néo-impressionnisme par l'importance accordée à la clarté, à la lumière ambiante baignant le modèle dans une grande impression de vie et de sensibilité.
Georges Lacombe, à l'exemple de sa mère, elle-même peintre, fréquente les salons versaillais et grâce à un ami commun, le prince Bojidar Karageorgévitch, ami de Pierre Loti, il put rencontrer Nadine, ou Ninette Duvignau (1865-1938), nièce de !'écrivain et qui tenait elle-même un salon à Versailles.
L'artiste a choisi de représenter son modèle sur un fond clair et nu, en vert-gris estompé. Inscrite dans le tableau en une ligne diagonale, la robe noire s'en détache vivement et contraste avec la chair laiteuse : les bras, le visage sont traités en une délicate juxtaposition de touches claires. L'utilisation du pastel traduit ici merveilleusement le modèle et l'aspect diaphane de la peau, baignée de lumière. La finesse des mains, admirablement traitées, la douceur du regard gris, les reflets châtains des cheveux révèlent une grande maîtrise à rendre à chaque matière sa propre spécificité.
Cette œuvre démontre et confirme le talent de Georges Lacombe, capable de traduire simplement la personnalité de Madame Duvignau, sa beauté et sa grâce. L'élégance de la robe, le raffinement de la pose, l'intelligence et la sensibilité du regard sont traduits avec aisance et délicatesse. A l'aspect naturaliste s'ajoute un soupçon de préciosité que complète la Marie-Louise d'origine, en soierie japonaise, qui relève les teintes noires et vertes du tableau. Le détail rappelle d'une part l'engouement des européens à la fin du XIX• siècle pour l'orientalisme et d'autre part les voyages qu'effectua Nadine Duvignau lors des différentes missions de son mari.
A la fois intime et presque officiel, ce portrait, sur lequel on ne trouve aucune trace de stylisation, est l'un des plus beaux que l'artiste ait pu réaliser au cours de sa période néo-impressionniste, peu connue dans son œuvre. Son talent est admirablement démontré avec ce pastel, œuvre de maturité d'une parfaite maîtrise. (Marie-Pascale Bault)
A Madame Duvignau hommage de respectueuse amitié Georges Lacombe. (b.d.)
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