9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Site du Pain-Perdu, Temple, Niort. Fouilles pour tenter de relever un plan complet du bâtiment.
La municipalité niortaise ayant décidé de prolonger le boulevard de l'Atlantique pour créer une voie qui permettrait l'écoulement de la circulation au nord de la ville, a commencé à acquérir un certain nombre de terrains du quartier de Bessac. L'un de ceux-ci présentait un intérêt tout particulier : il s'agit de la parcelle 14, section BN du cadastre de Niort, qui se trouve au 96 de la rue de la Corderie. En effet, ce terrain fait partie d'un ensemble appelé le Pain (ou Puy) Perdu, où ont été relevées au 19e siècle des traces importantes de constructions gallo-romaines : murs de plus d'un mètre d'épaisseur, fragments de fûts de colonnes, chapiteaux. Ajoutons qu'il y a été trouvé plusieurs monnaies du Ier siècle ainsi que des fibules.
Le premier sondage a permis de découvrir un mur 1,05 m de largeur, orienté NS, dont la hauteur totale est de 1,18 m. Quatre rangs d'appareils sont conservés au-dessus des fondations. Celles-ci ont une profondeur de 0,64 m environ. Il est à noter que dans ce sondage, les fondations sont plus profonds de 0,50 m environ sur une longueur de 2 m. Nous avons pensé que le mur à l'endroit de ce renforcement devait porter une colonne. Cette hypothèse semblerait d'ailleurs confirmée par la présence, à l'Est du mur, de fragments de colonnes et d'entablement. Ces débris, malheureusement assez petits, car les blocs ont dû être débités à la masse pour des fours à chaux, se trouvent au-dessus d'un sol de calcaire blanc composé peut-être d'éclats venant de la taille des parties sculptées.
Nous avons rencontré en outre plusieurs fragments de marbres pyrénéens, quelques morceaux d'enduit et des tessons de poteries. Le sol blanc peut être daté du premier siècle. Dans la couche d'éboulis nous avons recueilli quelques fragments de formes sigillées du IIe siècle (Curle 15 et Drag. 37). A l'ouest du mur, on retrouve une couche blanche d'ailleurs peu étendue qui s'est sans doute constituée pendant la construction. Cette couche repose sur de l'argile rejetée des fondations, les assises du mur ont été coulées directement dans la tranchée, celle-ci faisant office de coffrage. Sous cette argile, on trouve une couche de terre noire correspondant à l'occupation du terrain avant la construction du bâtiment, occupation attestée par deux monnaies et de la poterie gauloise. A une douzaine de mètres à l'Ouest du mur précédemment décrit se trouvent deux tranchées de section rectangulaire remplies de sable jaune qui sont probablement les vestiges de murs détruits, au fond de l'une d'elle subsistent en effet des fondations. Cet ensemble ne prendra une signification précise que lorsque des sondages auront permis de dégager une partie plus vaste du bâtiment qui semble couvrir environ trois hectares. Michel Ré
Site du Pain-Perdu, Temple, Niort. Fouilles pour tenter de relever un plan complet du bâtiment.
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