L’hygromètre d’Alluard est constitué d’un réservoir parallélépipédique en laiton et de trois tubes coudés fins. La face avant du réservoir est encadrée par une lame en laiton sans qu'il n'y ait de contact. Les trois tubes traversent le couvercle du réservoir. Deux d’entre eux sont munis de robinets pouvant être reliés l’un à un soufflet et l’autre à un aspirateur rempli d’eau. Le troisième tube est muni d’un entonnoir pour introduire de l’éther. Une tubulure centrale laisse passer un thermomètre à mercure placé au milieu de l’éther. Un second support accueille un thermomètre mesurant la température ambiante. L’appareil est posé sur une colonne en bois fixée sur un socle en laiton. Le réservoir est rempli d’éther, un aspirateur ou un soufflet est relié à l’un ou à l’autre robinet. L’éther s’évapore et le réservoir se refroidit, faisant apparaître de la rosée sur la plaque du réservoir. En effet, l’air qui est contact avec la surface du réservoir atteint la température où la pression d’eau devient saturante. La lame qui entoure le réservoir sans le toucher, garde le même éclat, permettant de déterminer le dépôt de rosée par comparaison. On note alors la température donnée par le thermomètre plongé dans l’éther, appelée « point de rosée », ainsi que la température ambiante. Ces données permettent, à partir de tables de déterminer l’état hygrométrique de l’air. Plus la température du point de rosée est élevée, plus l’humidité du gaz est importante.