Les usuriers et la mort ou Allégorie de l'avarice
- 009.0.3Pendant que deux usuriers comptent et vérifient des monnaies d'or et d'argent, la mort les épie et s'apprête à les percer d'une lance (L. Germain, 1874). Iconographie de type flamand du 17e siècle avec une influence caravagesque. Scène d'argent qui s'inscrit dans les pays du Nord. Allégorie de l'avarice. Deux personnages (les usuriers) comptent, pèsent et vérifient les monnaies (pièces en or et argent) attablés devant une tenture, tandis que sur la parte droite, une fenêtre étroite s'ouvre sur un crâne visant le personnage central avec sa flèche de la mort. Impossibilité d'identification des pièces. Depuis 1575, les Pays-Bas du Nord ont créé une monnaie unique qui se différencie selon les régions par leurs blasons, mais qui a le même poids donc la même valeur. Rien ne servirait à les peser pour en convertir la valeur dans une autre monnaie. Il reste cependant de petites monnaies courantes. Après 1670, la frappe mécanique est introduite : uniformisation des pièces leur donnant un aspect plu net comme dans le tableau. Deux sacs : l'un est renversé, l'autre debout ouvert avec le bord du tissu retourné. Aucune autre représentation de richesse. Balance à main avec étui en bois de rangement qui devait contenir des poids. La balance semble pencher vers la gauche : jugement dernier ? allégorie de la Justice ? / La table est maintenue par trois tréteaux : elle est recouverte d'une nappe rouge. Un épais rideau sombre tombe en drapé derrière le personnage féminin et sert de décor au fond : il semble rattaché vers la gauche par un cordon. Un pan de la tenture retombe en pointe au-dessus du personnage central. Assis sur un tabouret à trois pieds, attablé et pesant de sa main droite quelques pièces à l'aide d'une balance, il tourne la tête vers la fenêtre ouverte sur la gauche. Il porte des habits colorés : une sorte de turban rouge vif sur la tête, une étoffe de la même couleur s'enroule sur une veste bleue claire à manches longues; des chaussures marrons, des chaussettes montantes ou des collants bleus; une moustache et une barbe frisée, brun clair, à deux pointes. Homme d'âge mur, il a des yeux bleus clair, ainsi qu'un nez long et fin. Le personnage, à gauche, une femme, observe une pièce tenue dans sa main gauche, entre son pouce et son index. De son autre main, elle maintient sur son nez, une paire de binocles. Elle porte une robe à manches longues, noire et sobre, ceinturée à la taille par une cordelette ocre. Sur sa tête, une coiffe blanche ornée de quelques dentelles.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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Les usuriers et la mort ou Allégorie de l'avarice
Iconographie typique de la première moitié du 17e siècle dans les Pays du Nord : sujet traditionnel autour de l'argent. Le tableau a cependant été créé plus tardivement, probablement avant 1810 en s'inspirant de peintures flamandes et d'oeuvres caravagesques principalement pour la composition et l'éclairage.
5 inscrit à l'encre noire sur le liteau gauche du châssis ainsi que sur le papier de bordage, au revers.