La famille royale ou Anne d'Autriche, Marie-Thérèse d'Autriche et le Grand Dauphin
- G.114Le tableau présente Anne d'Autriche, Marie-Thérèse d'Autriche et le Grand Dauphin. Anne d'Autriche est vêtue d'une robe bleue et d'un voile, Marie-Thérèse d'une robe rose saumon et d'une écharpe bleue. Le Dauphin est assis sur les genoux de sa mère et Anne d'Autriche tient de sa main droite le vêtement de l'enfant ; fond de nuages.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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17310 Saint-Pierre-d’Oléron
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La famille royale ou Anne d'Autriche, Marie-Thérèse d'Autriche et le Grand Dauphin
Le tableau représente, dans une curieuse trinité, les deux reines, la mère et l'épouse du roi, et l'héritier du royaume. L'âge de ce dernier, trois ou quatre ans tout au plus, incite à dater le tableau des années 1664 ou 1665. Anne d'Autriche et sa nièce Marie-Thérèse entretenaient ne solide amitié. Garantes d'une paix instable entre les deux puissances catholiques, elles avaient été liées au trône de France pour des raisons similaires. Louis, appelé Monseigneur, né le 1er novembre 1661, fut le premier des six enfants du couple royal et le seul à parvenir à l'âge adulte. Il naquit peu après le mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse (9 juin 1660), contrairement à l'aîné d'Anne d'Autriche, né vingt-deux ans après son union, à la surprise et à la joie générales. L'avenir de la dynastie était donc assuré très tôt. L'iconographie du tableau est singulière. L'attitude apparemment familière de l'enfant sur les genoux de sa mère est exceptionnelle dans le portrait des années 1660 et ne peut s'expliquer que par une référence explicite au type de la Vierge à l'Enfant. L'allusion n'était pas sacrilège ; on retrouve alors de nombreux portraits historiés sous un travestissement religieux, même celui de la Vierge. Cette iconographie ne pouvait que plaire aux âmes pieuses qu'étaient les deux reines. Le rayon lumineux qui descend du ciel, le vêtement d'une simplicité antique et dépourvu d'attributs royaux comme l'absence de décor renforcent l'assimilation latente du portrait à une scène religieuse. Le dauphin, futur roi et personne sacrée, don de Dieu, est investi d'une partie de ses pouvoirs, ce qui légitime la référence à l'enfant. Anne d'Autriche apparaît ici comme une sainte Anne, sa patronne ; dans l'ordre politique, malgré sa maladie, elle continuait de représenter une forte autorité-une sorte de sainte patronne du royaume. Marie-Thérèse s'est fait représenter plusieurs fois avec le dauphin (Madrid musée du Prado) mais sans le roi.
Le tableau fut attribué à Simon Renard de Saint-André (vers 1613-1677) par Jeanne-Bily-Brossard, par comparaison avec son morceau de réception à l'Académie en 1664 (Versailles musée national du château). Celui-ci représentait les deux reines se tenant par la main, sous les figures de la Paix et de l'Abondance. De fait, l'attitude des deux femmes dans le tableau du musée Bernard d'Agesci est proche et le style est voisin-Renard de Saint-André s'inspirait-il de portraits des Beaubrun dont il fut l'élève? Mais le froissé des draperies est différent, comme le modelé des visages, qui nous paraissent très caractéristiques du style des Beaubrun. On sait que les deux cousins comptaient parmi les peintres préférés des deux reines qu'ils ont souvent portraiturées. Le tableau de Niort est connu en plusieurs versions (Paris, Versailles, New-York)(cf. E. Coquery).
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