American Splendor (série): Katherine Mansfield.
- 2017.2.2Planche originale, 4ème de couverture, du tome n° 9 d'American Splendor.
Employé dans un hôpital, collectionneur de jazz, amateur de bande dessinée, Harvey Pekar (1939-2010) a été tout cela. Sa rencontre avec Robert Crumb dans les années 1960 va décider de son destin. Fasciné par l’univers du père de Fritz le Chat, il mûrit sa réflexion et se décide, à la fin des années 1970, à se lancer dans l’autoédition de comics autobiographiques. Comme il ne sait pas dessiner, il commissionne des dessinateurs, au premier rang desquels Crumb, puis Gary Dumm entre autres, pour dessiner les scénarios qu’il imagine.
American Splendor, nom du magazine qu’il édite et fait distribuer aux Etats-Unis, parait le temps d’une dizaine de numéros, et lui vaut la reconnaissance médiatique.
Avec American Splendor, Harvey Pekar décrit lequotidien de la middle-class américaine, à travers sa propre expérience d’archiviste dans un hôpital public et ses relations sentimentales mouvementées, sans rien cacher de son caractère colérique ou de ses troubles maniaco-dépressifs. Il réalise également les portraits de personnages croisés ici et là et brosse un tableau désabusé de Cleveland, ville industrielle touchée de plein fouet par la crise des années 70.
En se mettant ainsi en scène, Harvey Pekar, anti-héros d’une Amérique désenchantée après le choc du Vietnam, révolutionne le genre et créée la première série de bande dessinée autobiographique, qui influencera par la suite de nombreux auteurs. Cette série est emblématique du mouvement underground dans la bande dessinée américaine, à la fois par le public qu'il a touché et les influences sur d'autres artistes.
Son ton unique, entre observation décalée de la réalité quotidienne, diatribes hilarantes et autobiographiques pleines d’ironie, attire l’attention des médias et il sera même un temps chroniqueur dans la très populaire émission TV de l’animateur David Letterman.
Dans les années 1990, un film inspiré de ses histoires est même produit, qui rencontre un indiscutable succès. Premier scénariste autobiographe de la bande dessinée US, Pekar a ouvert la voie à Dennis Eichhorn et autres « écrivains de bande dessinée ».
Il meurt en 2010, des suites d’une longue maladie, alors qu’il travaillait sur denouveaux projets. Gary Dumm (1947) est l’un des dessinateurs (avec Franck Stack, Robert Crumb déjà cité et Chester Brown) qui a le plus contribué à la concrétisation visuelle de l’univers d’Harvey Pekar.
Faire entrer cette planche dans les collections du musée permet donc de présenter et de mieux faire connaître au plus grand nombre, ces auteurs influents de la bande dessinée underground américaine.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
American Splendor (série): Katherine Mansfield.
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