Jeune fileuse du Sud Algérien
- MAH.2017.3.1Tableau représentant dans un clair-obscur saharien, le portrait en pied d'une jeune fileuse algérienne. La jeune femme, se tient sous une tente, debout, de face. Elle porte accrochée à sa ceinture sa quenouille, se libérant ainsi pour filer les fibres de ses deux mains (avec la grâce d'une danseuse).
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Jeune fileuse du Sud Algérien
La Jeune Fileuse est sans aucun doute postérieure au Campement d'un goum exposé au Salon de 1870 et conservé par le musée des Beaux Arts de La Rochelle. C'est l’un des premiers témoignages de l’art de la maturité de l’artiste, devenu alors un maître reconnu (à partir de 1874, il figure au Salon comme artiste « Hors Concours »), qui atteste d’un savoir-faire original, dégagé des modèles romantiques et de la référence à Fromentin, qui marquent sa jeunesse, mais aussi de nouvelles pratiques en territoire algérien (le peintre s’introduit dans des univers féminins, ici sous la tente d’une tribu nomade, et y séjourne assez longtemps pour y travailler sur le motif). Cette étude peinte de grande qualité est en effet à rapprocher d’un grand tableau daté 1874, Femmes arabes sous la tente, et d’une esquisse préparatoire à ce tableau, Sous la tente, dont la figure principale est très proche de la Jeune Fileuse. Cette peinture illustre avec éclat la manière de Guillaumet, qui étudiait avec le plus grand soin chacune des figures d’une grande composition. Elle est en outre remarquable à divers titres :
- la série sous la tente à laquelle elle appartient est la toute première des Intérieurs, qui est la plus originale et la plus achevée de l’œuvre de Guillaumet – premier artiste à avoir pénétré dans les « douars » et les « gourbis » du Sud ; celle aussi qui inspirera des générations d’artistes à sa suite. En effet, à partir des années 1880, et jusqu’à sa mort, Guillaumet se consacrera presque exclusivement à la représentation de femmes au travail dans leurs intérieurs – fileuses, tisseuses ou cuisinières (cf musée d’Orsay). C’est du reste une jeune fileuse de Bou Saada que le sculpteur Barrias fait figurer sur le monument funéraire de l’artiste.
- la réalisation de ce tableau permet d’apprécier tant l’attention quasi ethnographique de l’artiste pour le geste, l’attitude, le costume et les parures, que la maîtrise formelle du peintre – dans ce portrait baigné d’un clair-obscur saharien, particulièrement séduisant.