Il s'agit d'un bas-relief en calcaire fin (calcaire séquanien d'aspect lithographique) daté de l'époque gallo-romaine. La stèle représente deux personnages de face sous deux arcades jumelées entourées chacune d'un cordon en relief dégagé entre deux sillons en creux. Un homme se tient sous l'arcade gauche, une femme à droite. Le personnage masculin présente une tête ovale coiffée d'une calotte de cheveux signifiée pas des stries s’arrêtant en frange nette sur le front. Le visage se compose de deux yeux en amande entourés d'un bourrelet sous l'arcade sourcilière, un nez assez large et une fine bouche. Le cou est entouré d'un torque. Le bras droit du personnage est replié et la main posée sur le torse. Le bras gauche est allongé le long du corps et la main vient saisir la verge en érection. Le personnage féminin est construit sur le même principe que le personnage masculin. La chevelure est plus longue, séparée en bandeaux plats par une raie médiane. Le cou est également entouré d'un torque. Le bras droit est repliée, la main posée sur la poitrine. Le bras gauche, portant un bracelet au-dessus du coude, se place le long du corps, la main posée sur le pubis. Les deux personnages semblent vêtus d'un vêtement, vraisemblablement une tunique, évoqué par la marque de l'encolure.
Cette représentation est généralement associée à l'iconographie des couples divins et au rite de la fécondité.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
L'objet est découvert en 1907 à Usseau, village situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Niort, suite aux travaux d'arrachage d'un arbre fruitier, à proximité de la voie romaine vers Saintes.
La stèle est découverte à Usseau en 1907 par un certain M. Fradin. Dans sa séance du 11 décembre 1907, la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres examine l'objet. Plusieurs personnalités sont consultées pour l'attribution d'une datation. Camille de la Croix, dit le père de La Croix (historien et archéologue belge, découvreur du site gallo-romain de Sanxay), est le premier à étudier la stèle. Il y voit une double statuette d'origine gallo-romaine. Mais René Héron de Villefosse, conservateur des Antiques au musée du Louvre, et Salomon Reinach, conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye, à qui des moulages sont adressés par Arthur Bouneault, conservateur du musée lapidaire de Niort au début du XXe siècle, déclarent ne connaître aucune pièce authentique analogue, et s’interrogent sur l'authenticité de la découverte, formulant l'hypothèse d'une supercherie remontant au XVIIe siècle ou au XVIIIe siècle.
Le contexte de la découverte ainsi que les comparaisons stylistiques avec d'autres représentations sont pour Gilbert Charles-Picard, historien et archéologue français, dans les années 1980, des éléments irréfutables quant à l'authenticité de la stèle qu'il situe autour du 1er siècle AVJC et du 1er siècle.
L'objet est découvert en 1907 à Usseau, village situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Niort, suite aux travaux d'arrachage d'un arbre fruitier, à proximité de la voie romaine vers Saintes.