Fourneau et tuyau de pipe en porcelaine peinte du réserviste allemand Math. Hautmein: le fourneau est orné de 2 scènes. Sur l'avant, une scène de la vie militaire représente le réserviste, officier de régiment de cavalerie coiffé d'un casque à pointe et à crinière, sur un cheval au galop. En dessous est inscrit son nom Math. Hautmein, précédé du mot "reservist" en abbrégé (Res.). Sur l'arrière, une scène de la vie civile où le réserviste est représenté en couple se promenant avec une femme à son bras. Au dessus, une légende qui signifie "[au service de l'armée] tout comme au service de la plus belle". Sous la scène, le nom de son unité, son emplacement et l'année. Dessous, la signature du décorateur de porcelaine et la ville de fabrication. Au dessus, le fourneau se ferme par un casque en métal peint. Le tuyau est peint en dégradé de vert orné de rehauts d'or.
Les pipes de réservistes allemands de la fin du XIXème siècle étaient constituées de 2 parties principales: le fourneau et le tuyau, lui même en plusieurs parties. Les fourneaux étaient généralement équipés d'un couvercle en forme du casque ou couvre-chef porté par le régiment en question. La longueur du tuyau variait de 35 à 200 cm avec un embout fait d'un tuyau en caoutchouc souple renforcé par un fil de fer, du crin de cheval tressé et à l'extrémité duquel on plaçait des embouts ronds taillés à la main en corne de bison. Chaque fois, le tuyau était composé de plusieurs parties dont la plus importante était le "Wurfel ", fabriquée en bois de cerf. Un ou deux morceaux de merisier ou de bois de rose, d'environ 25 cm, complétaient le tuyau.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
La pipe fût au réserviste de l’armée impériale allemande ce que la quille était pour l’appelé du contingent français: pipe et quille marquaient la fin de l’accomplissement du service militaire, comme également les chopes et les bouteilles de schnaps. L’usage voulait en effet que le soldat concrétise la fin de son service actif par l’achat d’un objet à caractère personnel. La pipe de réserviste constitue le témoignage du temps passé au sein de l’institution militaire. Unique, elle symbolise l’unité et la garnison d’affectation. Ces articles étaient souvent gravés avec le nom du réserviste et de ses camarades, le nom de son régiment, son lieu de garnison et sa période de service. Avant 1875, les articles pour réservistes sont surtout réalisés à l'unité, sur demande, à partir d'objets civils décorés spécialement pour le futur propriétaire. Après 1875, environ, l'usage se répand et la production suit. L'habitude d'offrir des chopes--souvenirs--pipes datées et signées, existe depuis 1800 dans les universités et diverses administrations, lors des séparations d'amis étudiants ou départs à la retraite. Le phénomène naît donc en terrain favorable, immédiatement encouragé par les manufactures, artisans des villes de garnison, pour qui cela représente une source de revenus non négligeables. D'artisanale, la production devient industrielle vers 1900.
Res. Math. Hautmein (au dos )
So ist der dienst am schonsten (sur la face en haut)
And.a.m.Dienstz | b.d.3.Esc. Drag | Regt. n°7 | Saarebrucken | 1894/97 (sur la face en bas)
Rudolf Obe | Saa[...]uis (en bas)
MOB - PIL (sur étiquette)