Boîte d'allumettes en métal, probablement fabriquée et distribuée lors de l'exposition Universelle de Paris en 1878: elle possède, sur la tranche opposée à celle du couvercle, une petite plaque-grattoir collée, fabriquée dans une matière indéterminée dure et noire peu rugueuse. Un système mécanique interne permettait d'éjecter les allumettes contenues à l'intérieur de la boîte par pression sur la tranche. A la manière d'un petit livre de couleur noire, la boîte est décorée sur une face d'un dessin du palais du Trocadéro, et sur l'autre face de l'inscription SOUVENIR DE PARIS 1878 rappelant l'exposition universelle. Sur la tranche est écrit un nom, Béla Broncs: ce chimiste viennois spécialisé dans les explosifs a peut-être tenté de fabriquer un type d'allumettes chimiques de son invention, dont l'histoire ne semble pas avoir gardé la trace.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
La véritable histoire de l'allumette chimique moderne débute au début du XIXème siècle. En 1806, le Français Chancel invente une tige de bois recouverte à une extrémité de produit chimique s'enflammant quand on la trempe dans l'acide sulfurique.
En 1817, un pharmacien anglais, John Walker, invente l'allumette qui prend feu par frottement dans un morceau de papier émeri mais les vapeurs dégagées sont assez dangereuses.
C'est Charles Sauria, un Français qui sera véritablement considéré comme l'inventeur de l'allumette à friction moderne. En 1831 il utilise le principe du bâtonnet en bois recouvert à une extrémité d'un composé chimique de phosphore blanc et de potasse qui s'enflamme par simple frottement. Ce sera un succès internationnal malgré la toxicité du phosphore blanc et ce n'est que vingt ans plus tard qu'il sera remplacé par du phosphore rouge par l'Allemand Von Schrotter et le Suédois J. E. Lundstrom les qualifiant ainsi d'"allumettes de sûreté". L'utilisation du phosphore rouge sera d'ailleurs rendue obligatoire en 1906 par la convention de Berne.
En France, à partir de 1872, la fabrication des allumettes sera monopole d'état ; elle sera confiée en 1835 à la SEIT qui deviendra SEITA (Service d'Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes). Ce monopole ne sera levé qu'au début des années 1990.
SOUVENIR | DE | PARIS 1878 (sur une face)
BÉLA BRONCS (sur la tranche)