Ce dessin de couverture est réalisé à l'encre de Chine et à la gouache de couleur sur papier. L'ensemble est recouvert d'un rhodoïd.

Le dessin représente une femme nue munie de sortes de bracelets électroniques aux pieds et aux bras. Elle a les yeux fermés et porte un casque relié à une sphère verte. Cette femme est dans une position foetale, recroquevillée dans une sorte de "nid" de métal couronné de grandes griffes qui encerclent (protègent ou retiennent prisonnière ?) la protagoniste. La "machine" contenant la femme, semble fixée dans une construction verticale et très haute constituée de plaques de couleur de diverses dimensions. A gauche de la scène, surmonté du symbole de l'infini, on voit un empilement d'années gravé dans la pierre, allant de 1984 à 7000.

Dessinateur révélé dans les années 1980 par Le Vent des dieux et Les Eaux de Mortelune, sagas historique et de science-fiction, Philippe Adamoff dit Adamov avait, quelques années auparavant, commencé sa carrière de créateur dans le domaine du dessin animé (au côté de René Laloux pour Gandahar) et de l'illustration (de nombreuses couvertures pour des ouvrages de science-fiction et de fantastique).
Le don de l'association des Amis du musée de la bande dessinée permet de découvrir le talent d'Adamov illustrateur, à la fois imaginatif, précis et doué d'un sens chromatique très sûr.
Ce dessin original documente au sein des collections une étape spécifique de la gestation d'une oeuvre de bande dessinée.