Timour d'Armor, planche n°17, série Les Timour - 2012.4.1
Mayeu Max
Planche en noir et blanc de la série Les Timour, numérotée 17.
Au recto, la planche présente un épisode réalisée à l'encre de Chine, gouache blanche et graphite. Le pourtour de la planche présente diverses inscriptions (réalisées au stylo noir et crayon bleu), des repères d'imprimeur (12 triangles verts répartis sur les parties supérieure et inférieure de la planche). La partie supérieure de chaque case présente des lignes bleues sur lesquelles s'inscrivent le texte des bulles. Au verso, il y a la mise en couleurs de la planche réalisée à l'aquarelle. En haut à droite, est apposé un tampon de l'imprimeur où la première ligne uniquement est renseignée, la date de réception de la planche est indiquée.
Au recto, la scène se déroule dans un souterrain. Un homme pénètre dans la cachette des guerriers et donne le bon mot de passe à la sentinelle. Il est venu avertir Timour et Wilchar que les guerriers de Goald s'apprêtent à faire prisonnier le prince Trégor. Timour et Wilchar, aussitôt prévenus sautent en selle et partent au galop accompagnés d'une petite troupe de guerriers. Cependant, les guerriers de Goald rallient les premiers la chaumière où se trouve le prince. Devant le nombre des adversaires, bien supérieur au leur, Wilchar propose de leur tendre une embuscade une fois qu'ils repartiront avec leur prisonnier. Timour refuse, le prince pouvant être assassiné sur place, il part aussitôt à sa rescousse.

Né en 1911, Max Mayeu, dit Sirius, a été l'un des grands noms de la bande dessinée franco-belge, dont l'essentiel de la carrière s'est déroulée dans les pages de l'hebdomadaire Spirou.
Il débute avant-guerre dans la presse quotidienne et publie sa première série notable, Bouldaldar, dans Le Patriote illustré. Cette série se poursuivra jusqu'après-guerre, dans divers supports. A partir de 1942, il lance L'Epervier bleu dans Spirou. Cette saga de science-fiction manifestement inspirée des classiques américains que sont Brick Bradford et Flash Gordon connaît rapidement le succès, mais doit pourtant s'interrompre en 1953 du fait de la censure, qui juge la bande d'une violence excessive. La série renaîtra vingt ans plus tard, toujours dans les pages de Spirou.
Sirius publie alors plusieurs séries humoristiques dans la presse belge et revient rapidement dans les pages de Spirou, pour un projet ambitieux dont l'idée initiale revient au romancier et scénariste Xavier Snoeck : brosser l'histoire de l'humanité en suivant, génération après génération, les descendants d'une même famille, les Timour. De 1953 à 1994, trente-deux volumes paraissent, qui voient la lignée des Timour se perpétuer de la préhistoire aux temps romains, des croisades au XVIIIe siècle. Le propos de Sirius n'est pas de faire de la vulgarisation scientifique, mais bien plutôt de raconter des histoires palpitantes qui donnent envie d'en savoir plus sur la période décrite.
La série connaît un important succès initial et Timour figure parmi les " classiques " de la première époque du journal Spirou. Au fil du temps cependant, Sirius semble se lasser de cette entreprise. Après avoir dessiné 22 albums, il abandonne la série en 1967, et travaille pour des journaux belges et surtout pour Pilote, où il publie à partir de 1972 la série Pemberton, parodie des récits de marin qui connaît un joli succès.
Les éditions Dupuis entreprennent à partir de 1980 la réédition intégrale des Timour, qui est très bien accueillie en librairie. Surpris et enchanté, Sirius décide reprendre la série et publie une nouvelle salve de dix titres qui boucle le projet initial.
Il prend alors sa retraite et meurt en 1997 dans les environs d'Alicante, où il vivait depuis plusieurs décennies.
Le musée possède plusieurs planches de Sirius, en particulier de Bouldaldar et de L'Epervier bleu, mais aucune de Timour, sa série-phare. La planche mise en vente aux enchères le 10 mars est extraite de Timour d'Armor, album qui date de 1962. Cette page, qui met en scène une poursuite à cheval, témoigne du classicisme de Sirius : le découpage est efficace, le dessin solide sans être virtuose. On appréciera le soin apporté aux décors champêtres. Les dialogues abondants témoignent de la volonté de fournir aux jeunes lecteurs de quoi nourrir leur curiosité pour l'histoire. Elle est typique d'une série originale, qui préfigure les bandes dessinées didactiques faisant florès depuis une trentaine d'années dans le contexte de la bande dessinée occidentale.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
2012.4.1
Domaine
bande dessinée - arts
Dénomination
planche originale
Titre
Timour d'Armor, planche n°17, série Les Timour
Auteur, exécutant
Siècle ou millénaire
3e quart 20e siècle
Utilisation
revue
Précisions sur l'utilisation
Planche publiée dans le journal Spirou n°1158.
Date d'utilisation
23.06.1960
Matière
papier
Technique
encre de Chine - gouache blanche - crayon graphite - aquarelle
Dimensions et formes
H. 53 ; l. 41
Type d’inscription
Texte - numéro - numéro - tampon
Transcription des inscriptions
recto : Résumé : Un émissaire arrive dans les souterrains où Timour et Wileker se rétablissent (h.g., stylo-bille bleu, manuscrit)
1158/28 (h.d., stylo-bille bleu, manuscrit)
XII 17. (m.d., encre de Chine, manuscrit)
17 (b.m., graphite, manuscrit)
verso : Réception de la planche le 31-3 (h.d., encre noire pour le texte du tampon ; stylo bleu pour la date manuscrite)
Sujet représenté
scène d'aventure - souterrain - cachette - soldat - cheval - prince - prisonnier
Localisation de l'objet
musée de la bande dessinée (Angoulême, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Angoulême, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
achat avec le concours du FRAM, 10.03.2012
Précisions administratives
Avis favorable de la commission d'acquisition du 7 juin 2012. Œuvre dévolue à la ville d'Angoulême.
Ancienne appartenance
Étude Coutau-Bégarie - avant 10.03.2012

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, musée de la bande dessinée, CIBDI

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