collier en fibres végétales tressées avec un pendentif circulaire en fibres tressées couvert sur ses bords de perles rouges et jaunes. Une pièce de monnaie percée est placé sur un des montants
Collecté par Jean-Gabriel Gauthier en pays fali, village de Ngoutchoumi, nord Cameroun.
Auteur, exécutant
Fali
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ethnie
Lieu de création - d'exécution
Cameroun (Afrique, pays)
Date d'exécution
avant 01.01.1970
Utilisateur
Fali
Utilisation
bijou
Précisions sur l'utilisation
Les parures marquent les différents âges de la vie.
De leur naissance jusque vers l'âge de cinq ans, les enfants portent des colliers ham neüno faits de rondelles de cuir et perles de verre rouges et jaunes, couleurs caractéristiques des Fali.
A l'adolescence, ce sont des colliers en crin de cheval neüno dim qui étaient arborés. Quelques chefs fali pouvaient posséder un cheval, la plupart du temps offert par des chefs peuls. Les crins peuvent également provenir d'une monture appartenant à un Peul. Pour les fêtes, des colliers mixtes en fibres végétales perlées croisés sous le cou sont exhibés. D'autres colliers peuvent, de même, être portés indifféremment par les hommes et les femmes, la perle est dans ce cas mêlée à l'aluminium.
Les parures ont une fonction ornementale mais également prophylactique, elles protègent l'individu. C'est le rôle attribué aux amulettes titchelu moptu, dont la forme est inspirée des talismans musulmans, qui protègent des mauvais esprits. Elles sont portées au bras par les hommes, au cou par les enfants et à la taille par les femmes. Elles sont chargées de matières médicamenteuses.
Ce sont la plupart du temps les femmes qui fabriquent les colliers pour elles-mêmes ou pour d'autres personnes.
Si les perles de verre et de plastique, produit d'importation et d'échange avec l'Occident, règnent en maître dans l'ornementation corporelle fali, d'autres matériaux étrangers ont été intégrés dans la confection des bijoux comme les pièces de monnaie et jetons de chambres de commerce parfois anciens.