Dépôt monétaire de Chevanceaux (titre factice) - 994.1.0
Le lot I, acquis en 1994, constitué de 62 statères, appartient à trois séries typologiques distinctes attribuées aux Pictons (série A de style armoricain, soit 51 monnaies), hypothétiquement aux Santons (série B, dite "à la tête aquitanique", soit 10 monnaies) et à un peuple armoricain inconnu (1 monnaie). Tout le monnayage gaulois présenté aux musées de Poitiers a privilégié dès le départ deux motifs. Les faces présentent une tête chevelue, imitant la monnaie de Philippe II de Macédoine (359-336). On soulignera d'emblée la présence quasi systématique, au revers, d'une main droite ouverte reposant sur un motif en forme de joug, iconographie identifiant le peuple picton. On retrouve aussi l'image du cheval, figure de prestige de la société celte et de l'aristocratie, cultivant des traditions guerrières.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

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Caractéristiques

Numéro d’inventaire
994.1.0
Domaine
numismatique - commerce - économie - finances - archéologie
Dénomination
dépôt monétaire
Titre
Dépôt monétaire de Chevanceaux (titre factice)
Lieu de découverte - de collecte
Chevanceaux (Charente-Maritime, ville)
Date de découverte
1955
Type de découverte
découverte fortuite
Inventeur de l’objet
Ravail Pierre
Précisions sur la collecte
Ce dépôt monétaire gaulois a été mis au jour fortuitement en 1955, à Chevanceaux, en Charente-Maritime, par Pierre Ravail, agriculteur et propriétaire des champs. Constitué de 62 statères d'électrum attribués aux peuples Pictons et Santons, ce dépôt, alors considéré comme complet, avait été acquis par un membre du cercle de numismatique, Bertrand Andrieu, de la Société Archéologique de Bordeaux, afin d'éviter la dispersion de la découverte. Cet ensemble, acheté ensuite en 1994 par la Ville de Poitiers, avec l'aide du Fonds Régional d'Acquisition des Musées (FRAM), avait fait l'objet d'un important programme collectif de recherche dirigé par le Centre Ernest Babelon d'Orléans, CNRS en collaboration avec l'université de Poitiers. Il est apparu, à la mort de l'inventeur, que la déclaration avait été partielle et que le dépôt rassemblait en réalité 114 monnaies supplémentaires et deux bandes d'or massif enroulées sur elles-même qu'il avait conservés. Cette seconde partie avait alors été acquis en 2009 avec le concours du Fonds Régional d'Acquisition des Musées, la Société des Amis des Musées de Poitiers et le mécénat du Crédit Agricole. L'ensemble reconstitué comprend donc deux "lingots" d'or et 176 statères d'électrum.
Siècle ou millénaire
2e siècle AVJC - 3e siècle AVJC
Précisions sur la genèse
Ce monnayage semble être d'origine pictonne et santonne.
Précisions sur la datation
L'histoire du peuple des Pictons, situé géographiquement dans le Poitou, a une origine difficile à déterminer. La date de constitution de cet état barbare est inconnue. Les Pictons sont mentionnés pour la première fois en 56 av. J.-C. dans le "De bello Gallico" de César. Ils suivent Vercingétorix dans la grande révolte menée en 52 av. J.-C en envoyant un contingent à Alesia. Ils sont enfin cités dans la défaite de 51 av. J.-C. dans le dernier livre du "De bello Gallico" dû à Aulus Hirtius. Un Picton, du nom de Duratius, restant fidèle à l'alliance romaine, est assiégé dans Lemonum par des compatriotes. Finalement, deux armées romaines réussiront à mettre un terme à ce siège. Le cadre historique des Pictons est donc bien maigre et porte uniquement sur l'extrême fin de la période d'indépendance des Gaulois.
Utilisation
monnaie
Lieu d'utilisation
Gaule (hist.)
Matière
électrum
Technique
frappé
Dimensions et formes
D. 21,1 mm à 21,2 mm ; Pds. 6,56 à 6,82
Source de la représentation
Le dépôt monétaire de Chevanceaux permet d'évoquer le monde des Celtes, longtemps considéré comme un peuple barbare du fait de son instrumentalisation par les Romains. On le sait, les Celtes ont emprunté la monnaie aux Grecs par le biais du mercenariat. De là, ils ont imité la frappe de la monnaie de Philippe II de Macédoine (359-336), représentant traditionnellement au droit une tête laurée rappelant la figure juvénile d'Apollon et au revers un attelage de deux chevaux. Ils ont par la suite assimilé tous ces motifs classiques et frappé leur propre monnayage. Les limites chronologiques de la frappe des monnaies gauloises sont généralement datées du IVe siècle av. J.-C jusqu'à la conquête romaine (52 av. J.-C).
Localisation de l'objet
musée Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Propriétaire, type de propriété
Poitiers, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
achat avec le concours du FRAM, 1994
Service gestionnaire
Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des Antiquaires de l'Ouest
Ancienne appartenance
Ravail Pierre - 1955
Benusiglio Jean - après 01.01.1955
Bibliographie
Hiernard. J 1982 (Tome 1, p. 46)
Benusiglio J 1957 (p. 137-138)
La monnaie Paris 1958 (p. 45-47)
Barrandon JN Aubin G et alii 1994 (p. 257-288)
Eygun F 1963 (p. 439-441)
Statère, Dépôt monétaire de Chevanceaux (titre factice)
3e siècle AVJC - 2e siècle AVJC, Chevanceaux (Charente-Maritime, ville)
Inventeur de l'bjet
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Lieu de découverte
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Date de découverte
1955
Type de découverte
découverte fortuite
Précisions sur la découverte
Ce dépôt monétaire gaulois a été mis au jour fortuitement en 1955, à Chevanceaux, en Charente-Maritime, par Pierre Ravail, agriculteur et propriétaire des champs. Constitué de 62 statères d'électrum attribués aux peuples Pictons et Santons, ce dépôt, alors considéré comme complet, avait été acquis par un membre du cercle de numismatique, Bertrand Andrieu, de la Société Archéologique de Bordeaux, afin d'éviter la dispersion de la découverte. Cet ensemble, acheté ensuite en 1994 par la Ville de Poitiers, avec l'aide du Fonds Régional d'Acquisition des Musées (FRAM), avait fait l'objet d'un important programme collectif de recherche dirigé par le Centre Ernest Babelon d'Orléans, CNRS en collaboration avec l'université de Poitiers. Il est apparu, à la mort de l'inventeur, que la déclaration avait été partielle et que le dépôt rassemblait en réalité 114 monnaies supplémentaires et deux bandes d'or massif enroulées sur elles-même qu'il avait conservés. Cette seconde partie avait alors été acquis en 2009 avec le concours du Fonds Régional d'Acquisition des Musées, la Société des Amis des Musées de Poitiers et le mécénat du Crédit Agricole. L'ensemble reconstitué comprend donc deux "lingots" d'or et 176 statères d'électrum.

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, Musées de la Ville de Poitiers et de la Société des antiquaires de l'Ouest

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