Figure totémique/Pierre blanche (titre factice)
- 2012.5.1
Boisecq Simone
Cette sculpture de Simone Boisecq, indifféremment intitulée "Figure totémique" ou "Pierre blanche" par les filles de l'artiste, a été acquise après avoir été déposée aux musées de Poitiers depuis 2003. Son achat, concomitant de celui de "La Forêt" (1955) en résine (inv. 2012.5.2), advient après l'exposition rétrospective consacrée par les musées de Reims, Agen, Limoges, Colmar et Poitiers, en 2011-2012, à l'oeuvre de Simone Boisecq et de son mari, Karl-Jean Longuet.
L'oeuvre du couple de sculpteurs est présenté aux musées de Poitiers dès les années 1980 : en 1987, le musée Sainte-Croix exposait "L'arbre aux enfants" de Longuet, modèle en plâtre de la commande qu'il avait reçue en 1958 pour le groupe scolaire des bénédictins à Limoges (détruit), offert par Simone Boisecq à la Ville de Poitiers (inv. 987.9.1).
En 2003, trois oeuvres de Simone Boisecq avaient été déposées au musée par l'artiste, afin de permettre leur éventuelle acquisition : "L'homme cactus" (bronze, 1957), cette "Figure totémique" (pierre calcaire, 1972), et "T comme Destin" (bronze, 1988).
L'acquisition de ces deux sculptures de Simone Boisecq, datées de deux périodes majeures dans son cursus de création et inscrites dans des thématiques croisées récurrentes et essentielles dans ses recherches (arbres et forêts, mythologie personnelle, inspiration totémique, objets sauvages, etc.), complète et renforce les collections de sculpture de la seconde moitié du XXe siècle aux musées de Poitiers, dans une relation dialectique avec les deux oeuvres de Karl-Jean Longuet offertes aux musées : "L'arbre aux enfants" et "La forêt".
" Que savons-nous de ce que notre vision élabore parfois à notre insu ? Paul Cézanne et Max Ernst ont apporté à cette question des réponses qui s'enchaînent et se complètent, on les retrouvera dans la trame de l'oeuvre sculptée de Simone Boisecq née sous les auspices d'un formalisme cézannien qui a imprégné la grande tradition française au XXe siècle. En effet, le primat de la forme contraint la nature à se réfugier à l'intérieur. La domination qui s'ensuite du volume et de la surface place comme dans l'Antiquité la sculpture de nouveau au premier rang dans le champ de l'expérience. Ce n'est plus l'Antiquité qui agit comme modèle mais la suggestion ethnique ou totémique (Figure totémique, 1972) […]. Dans sa vision, l'artiste n'absorbe pas l'ensemble d'un monde mais, sculpture oblige, elle n'en présente que des phases symboliques ou labyrinthiques creusées dans un objet ou un paysage, le plus souvent minéral… " (Alain TAPIE, " Les vanités de Simone Boisecq ", cat. exp. 2011-2012, p. 115).
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
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