Grand cadre en bois possédant 4 poignées aux extrémités, ainsi que 6 poignées dans la longueur.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
La Rochelle, 10 septembre. - Ce sont douze et non onze personnes qui se sont noyées au cours d'une partie de pêche au large de l'île d'Oléron. Huit corps retrouvés hier mercredi, après de longues heures de recherches, ont été déposés sous un hangar transformé en chapelle ardente, près de la ferme de Bellevue, près de Boyardville, d'où étaient partis mardi, à la nuit, les treize pêcheurs en bande joyeuse. De tous les coins de l'île la population se rassemble face au " Creux de Jean-Charles ", où les douze jeunes gens ont trouvé la mort. Des familles sont cruellement frappées, comme la famille Joyeau, de Saint-Pierre-d'Oléron, qui perd cinq personnes. Dix orphelins pleurent leurs parents. Le maire de Saint-Pierre, M. Memain, conseiller général, perd cinq membres de sa famille.
Toute l'île a participé aux recherches, à partir du moment où l'abbé Jourdain, seul survivant, donna l'alarme. L'aviation de Rochefort, les vedettes de la marine, tous las bateaux de pêche, les gendarmes et les pompiers ont surveillé les parages toute la journée d'hier
À la lumière des explications de l'abbé Jourdain, on peut reconstituer les tragiques événements de mardi dont, avec la brume, l'inexpérience des pêcheurs improvisés est responsable. Neuf des participants de cette partie de pêche habitaient l'île, mais tous cependant étaient des " terriens " et il n'y avait parmi eux aucun pêcheur entraîné. Pour pêcher à la senne, loin de la côte, la précaution élémentaire est de tenir le plus grand compte de l'heure de la marée montante car le flux vient très vite dans le " Creux de Jean-Charles ".
Mardi, vers 20 heures, les treize pêcheurs débarquaient de trois voitures laissées en stationnement près de la ferme de Bellevue, et bientôt, à 2 kilomètres de la côte, ils riraient la senne, long filet qui se referme de lui-même et qu'on traîne à terre pour en retirer le poisson. Il faut, pour pêcher ainsi, avoir de l'eau au-dessus de la ceinture.
Vers minuit, la pêche n'ayant pas été fructueuse, les pêcheurs décidèrent de donner un dernier coup de filet. C'était l'extrême limite, car la pleine mer était ce jour-là à 4 heures. Tout-à-coup, une brume épaisse s'abattait ; les pêcheurs retiraient précipitamment leur filet mais, roulant rentrer, ils n'apercevaient plus les phares. Errent au hasard pendant une heure et demie, ils étaient alors coupés de la terre et seuls de bons nageurs avaient une chance d'être sauvés.
Article Le Monde du 11 septembre 1953.
Brancard à cercueil fabriqué tout spécialement par la famille Gorichon Charron à Cheray lors de la grande noyade au Creux Saint-Charles à Boyardville en 1953. Fabriqué en urgence vu le nombre de cercueils à porter.
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