Juif allemand - MAH.1871.8.1
Vincent François-André
Tableau représentant le portrait d'un juif allemand s'appuyant de ses deux mains sur sa canne en bois. Celui-ci porte une longue barbe et un pendentif représentant un visage.

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h

9, place Gambetta (cœur de ville)

17310 Saint-Pierre-d’Oléron

Ouvert - dimanche : 14h - 18h


Caractéristiques

Numéro d’inventaire
MAH.1871.8.1
Domaine
peinture - arts
Autre(s) numéro(s)
177
Dénomination
portrait
Titre
Juif allemand
Auteur, exécutant
Vincent François-André - attribué
Lieu de création - d'exécution
France (Europe, pays) : République française (Europe, pays)
Siècle ou millénaire
4e quart 18e siècle - 1er quart 19e siècle
Précisions sur la genèse
Ce tableau n'est pas repris dans l'ouvrage de JP. Cuzin de 2013
Matière
toile (support)
Technique
peinture à l'huile
Dimensions et formes
H. 95 ; l. 75
Source de la représentation
En 1791, la Révolution française émancipe les Juifs. Les guerres révolutionnaires puis napoléoniennes placent les territoires allemands sous influence française. En 1798, le Directoire accorde aux Juifs de la rive gauche du Rhin l'émancipation complète. Diverses mesures, calquées sur l'exemple français permettent une nette amélioration de la condition juive, par l'abolition des ghettos entre autres. Cependant en 1808, par le " décret infâme ", Napoléon Ier restreint la liberté commerciale et professionnelle des Juifs ainsi que la liberté de résidence pour les départements situés à l'Est de l'Empire français. Si ce décret est aboli en France sous la Restauration, Les États de la rive gauche du Rhin le laissent en vigueur. L'introduction du Code Napoléon en Allemagne entraîne l'égalité juridique des Juifs. Des voix s'élèvent en faveur de la résolution de la question juive par l'intégration : Johannes von Müller, un historien suisse nommé par Napoléon ministre-secrétaire d'État à Kassel et Christian Wilhelm von Dohm. Sous leur impulsion, est promulgué en janvier 1808 un décret qui proclame la totale égalité civile et civique des Juifs de Westphalie. Toutes les limitations au mariage, à l'éducation, à l'héritage sont abolies. Cette réforme par le haut suscite de vifs débats en Allemagne et sert de modèle à l'amélioration de la condition juive en Bade et surtout en Prusse avec " l'Édit relatif aux conditions civiles des Juifs dans le royaume de Prusse " du 11 mars 1812. Mais les Juifs ne peuvent prétendre à des emplois civils dans l'administration et la loi se limite aux quatre provinces qui composaient la Prusse en 1812 : le Brandebourg, la Silésie, la Poméranie et la Prusse orientale. Les Juifs des acquisitions prussiennes de 1815 ne bénéficient pas de l'Édit de 1812. Là où l'égalité civile est instaurée, des Juifs s'engagent dans les forces armées. Ils participent à la guerre de libération contre Napoléon Ier. 731 Juifs, dont plus de 500 volontaires, combattent dans l'armée prussienne. Vingt-trois sont promus officiers, parmi eux le plus jeune fils de Moses Mendelssohn, Nathan Mendelssohn.

L'effondrement du Premier Empire entraîne le reflux des réformistes dans les États allemands. En 1815, le Congrès de Vienne envisage de donner éventuellement des " droits de citoyens aux adeptes de la foi juive qui, en contrepartie, devront assumer tous les devoirs de citoyens ". Seuls les États de Saxe-Weimar, Hesse-Cassel et Wurtemberg émancipent leurs Juifs. Dans les États du Sud, le processus d'émancipation est stoppé. De plus l'amélioration du statut des Juifs provoque des réactions hostiles et violentes parmi la population comme en 1819. Cette réaction antisémite commence à Wurtzbourg et Francfort et se propage dans toute l'Allemagne. Dans toute l'Allemagne, des Juifs sont interpellés aux cris de " Hep Hep, Jud verreck! " (" Hop, hop, Juif crève ") et battus, leurs quartiers pillés. En 1822, une partie du statut de 1812 est abolie en Prusse, les Juifs ne peuvent plus prétendre à un emploi public, sauf à se convertir.
Sujet représenté
portrait - homme - vieillard - Allemagne
Localisation de l'objet
musée d'Orbigny-Bernon (La Rochelle, bât.)
Propriétaire, type de propriété
La Rochelle, propriété de la commune
Mode d'acquisition par le musée, date d'acquisition
achat, 1871
Service gestionnaire
musées d'Art et d'Histoire de La Rochelle
Précisions administratives
Apparaît pour la première fois dans le catalogue du musée en 1874 (Vincent 'Juif allemand' acquis en 1871).
Le cat. Peintures et mécénats 1993 mentionne qu'il s'agit d'un achat de La Société des Amis des Arts de La Rochelle en 1863
Bibliographie
Gamelin et les peintres de son temps Carcassonne 1999 (pp. 72-73 n°95)
Lefrançois T 2006 (123, n°161)
Cuzin J-P 2013

Mentions légales

Mention légale
© Alienor.org, musées d'Art et d'Histoire de La Rochelle

Une question? Contactez

Ces œuvres peuvent

vous intéresser