abbaye Sainte-Croix (Poitiers, bât.)

église


Identification

Type de site
église
Précisions sur le Site
Édifiée à l'intérieur de l'enceinte et aux abords du groupe épiscopal, l'abbaye féminine dédiée à la sainte Croix a été fondée par Radegonde, épouse de Clotaire Ier, roi des Francs, dans le troisième quart du VIe siècle. Grâce à la contribution matérielle du roi Clotaire, le monastère voit le jour entre 552 et 557 sous le vocable de Sainte-Marie, à l'abri de la muraille romaine de la ville, non loin du Clain. La relique de la Vraie Croix, obtenue de l'empereur byzantin Justin II, arrive vraisemblablement à Poitiers en 569 et donne à l'abbaye son vocable actuel. La règle de saint Césaire d'Arles, qui prônait une rigoureuse pauvreté et la célébration quotidienne de l'office, est observée jusqu'à l'époque carolingienne. Au début du IXe siècle, les moniales de Sainte-Croix vivaient probablement déjà sous la règle de saint Benoît ou peut-être sous les deux observances, comme le suggèrent les textes. L'immunité de leur abbaye est énoncée dans le "De monasterio Sanctae Crucis Pictavensis". À cette même période, l'ensemble des bâtiments monastiques, réorganisées par Louis le Pieux entre 822 et 824, est détruit par les Normands. Les fouilles du Père de la Croix, au début du XXe siècle, ont mis au jour les fondations de la cellule dite " de Radegonde " (reconstruite en 1912) et de son oratoire. Une première église Sainte-Marie est également découverte. François Eygun poursuit ces recherches à la fin des années cinquante. Sous la construction du XIe siècle, il mit au jour d'autres vestiges dont une abside édifiée en moellon. C'est lors de ces excavations que des mosaïques des VIIIe et IXe siècles sont découvertes. Ces fouilles ont permis d'identifier l'église romane au nord-est du baptistère Saint-Jean. Les vestiges, visibles vers 1958 et 1959, laissaient deviner des bases de piles rondes, délimitant le vaisseau principal de la nef de l'abbatiale, et le départ de colonnes sur les murs des collatéraux. Ce type de plan, rappelant celui de Saint-Savin-sur-Gartempe, et l'ensemble sculpté découvert par François Eygun permettraient de dater l'église romane vers le milieu du XIe siècle. Le clocher semblerait être placé dans l'angle nord-ouest du transept comme à Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers. L'ensemble de l'abbaye Sainte-Croix sera entièrement reconstruit au XVIIe siècle. À la Révolution, les moniales sont chassées et elles se réinstalleront au XIXe siècle dans leur nouvelle abbaye comprenant les anciens bâtiments XVIe-XVIIe siècle. Une nouvelle église sera construite à la fin du XIXe siècle le long de la rue Paschal-le-Coq et remplacée à la fin du XXe siècle par l'auditorium du Musée Sainte-Croix. En 1965, le monastère est transféré à l'abbaye La Cossonnière, près de Saint-Benoît (Vienne).
Arborescence du lieu
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE / Europe / France (Europe, pays) / Nouvelle-Aquitaine (France, rég.) / Poitou-Charentes (Nouvelle-Aquitaine, hist.) / Vienne (Poitou-Charentes, dpt.) / Poitiers (Vienne, ville) / abbaye Sainte-Croix (Poitiers, bât.)

Mentions légales

Mentions légales
© Alienor.org, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des antiquaires de l'Ouest

Nos objets

En relation

15e siècle, abbaye Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Abbaye Sainte-Croix (Poitiers, bât.)
Lobin Julien Léopold, 3e quart 19e siècle, abbaye Sainte-Croix (Poitiers, bât.)

Nos objets

En relation

Beauchaine (photographe), 4e quart 19e siècle
Nécropole des Dunes (Poitiers, l.d.)
1er quart 20e siècle
David d'Angers Pierre-Jean David,dit, 1e moitié 19e siècle