Commentaire
Dans l'article de "L'illustration journal universel" n° 133 du 13 septembre 1845, on peut lire, page 20 « Cette arène ornée et pimpante, ces drapeaux déployés, cette foule qui s'entasse autour de l'enceinte, ces taureaux échappés, ces hommes qui courent et s’élancent, ces acclamations enfin que vous imaginez sans peine, tout ce spectacle ne vous dit-il pas qu'il s'agit d'une de ces fêtes méridionales, au moyen desquelles toute une population témoigne à quelque illustre et auguste visiteur sa joie de le voir et son contentement d'en être vue. M. le duc de Nemours, passant en effet par Mont-de-Marsan il y a une quinzaine de jours, a assisté à une course de taureaux, préparée par les soins des autorités de la ville. Nous disons course et non pas combat. En France nous savons si bien nous contenter de divertissements où le sang ne coule pas ! Cependant, que ces exercices ne soient pas exempts de danger, qu'ils exigent des écarteurs (ainsi s’épellent les douze Basques chargés de les lancer et de les exciter à la Page 21 : course), qu'ils exigent, disons-nous, beaucoup de courage et de présence d’esprit, vous n'en douterez pas, après avoir vu, d'après ce croquis, à quel point le taureau est libre, et furieux et menaçant, et comment nos écarteurs en sont réduits, pour toute arme offensive et défensive, uniquement à toute leur adresse et agilité. »