Par son écriture sensible et drôle, Jacques Rampal interrogeait il y a trente ans une thématique qui trouve, plus que jamais, sa résonance aujourd’hui : la liberté de la femme face au comportement patriarcal de la gent masculine.

Il y confronte deux caractères emblématiques dont la fougue et les idéaux ont subi l’érosion du temps et du monde qui les entoure. Cependant, au contact l’un de l’autre, comme deux aimants qui s’attirent et se repoussent, leur verve retrouve une vigueur qui donne à ce « huis-clos » un rythme qui tend vers l’implosion.

À l’inverse du misanthrope, cette fois Célimène et Alceste sont seuls sans aucune échappatoire : Ils n’ont d’autre choix que de se faire face ; et dans le regard de l’autre, d’être confrontés à leur propre désir et les contradictions qui en découlent.

Vingt ans après, et malgré son habit, l’admiration que nourrit Alceste pour Célimène se faufile toujours dans ses rêves. À tel point qu’il finit par lui rendre visite.
Jacques Rampal en profite pour dresser le bilan de deux êtres qui, chacun à leur manière, ont renoncé à leurs rêves.