L’exposition Peindre le bagne a pour objectif de mettre en lumière les artistes du bagne et leurs créations, trop longtemps réduites à de simples illustrations d’un système pénitentiaire méconnu.

Articles de presse, littérature, film, documentaires, photographies… Depuis le 19ème siècle, le monde carcéral intrigue autant qu’il rebute. Dans cet intérêt populaire pour le crime et sa sanction, le bagne colonial (1852-1938), occupe une place particulière.

Source d’évasion spirituelle ou expédient à la condition carcérale, la création en détention apparait alors comme une nécessité. Réalisées avec des moyens de fortune, vendues aux fonctionnaires de passage puis oubliées dans les greniers, ces œuvres sont aujourd’hui recherchées par quelques institutions culturelles et une poignée de collectionneurs.

À travers une soixante d’œuvres, cette exposition espère témoigner du génie créatif des artistes du bagne, de la diversité des trajectoires humaines et éclairer la part d’humanité de ces hommes punis dont le système les avait privés.

Depuis la fin des années 1990, le musée Ernest Cognacq a engagé un travail scientifique et développé une politique d’acquisition sur la thématique des bagnes coloniaux. De cette page honteuse de notre histoire, émergent des œuvres inattendues, essentiellement en provenance de la Guyane.

Cette exposition a été rendue possible grâce aux prêts de François Morand, du musée Balaguier et la collaboration de son conservateur Julien-Gomez Etienne.
Remerciements à l’Association des Amis du musée pour ses actions de mécénat qui ont permis l’acquisition et la restauration de plusieurs œuvres présentées dans cette exposition.