Orphée démembré par les Ménades


Orphée et Eurydice, l’amour par delà la mort

Le jour des noces d’Orphée, fils de la muse Calliope, et de la belle dryade Eurydice celle-ci fut mortellement mordue par un serpent. Ne pouvant se résoudre à la mort de sa bien aimée Orphée décida de descendre au royaume des morts pour en ramener Eurydice.

La descente aux enfers

Mais l’entrée des enfers était interdite aux vivants et leur porte était gardée par Cerbère. Toutefois Orphée avait le don de la musique et le son de sa lyre, cadeau d’Apollon, pouvait adoucir toute créature. Il ne lui fut donc pas difficile de pénétrer dans le royaume d’Hadès. Ce dernier, également charmé par la musique d’Orphée, consentit à laisser partir Eurydice, mais à une condition : tant qu’ils ne seraient pas retournés dans le monde des vivants Orphée ne devait pas essayer de regarder son aimée. Hélas, alors que les deux amants étaient presque sortis du royaume des morts, Orphée ne put s’empêcher de se retourner pour voir la jeune femme qui le suivait immédiatement happée par les abîmes. Hadès ne se laissa pas convaincre de donner une seconde chance au musicien et celui-ci dut quitter les enfers sans son aimée. Jamais il ne se consola de la mort d’Eurydice.

La mort d’Orphée

Les ménades, servantes de Dyonisos, accusérent le poète, à cause de son refus de s’unir à toute autre femme qu’Eurydice, de les mépriser. Elles attaquèrent Orphée dont la musique s’avéra incapable de les calmer. Elles finirent par démembrer l’infortuné et Dyonisos lui même dut les changer en arbres pour les punir et apaiser la colère des autres dieux.

Pour conclure ce résumé succinct de l’histoire d’Orphée nous citerons Ovide dans les Métamorphoses :

L’ombre descend dans la demeure des morts, et reconnaît ces lieux qu’elle a déjà visités : dans les champs réservés aux justes, elle cherche, elle trouve Eurydice, et la serre avec amour dans ses bras. Là, tantôt les deux ombres s’unissent dans leur marche ; tantôt Orphée suit son épouse, tantôt il la précède, et il peut regarder en arrière sans perdre son Eurydice.

Pierre-Marcel Béronneau

Pierre-Marcel Béronneau (1869-1937) est un élève de Gustave Moreau. Si une part de son œuvre est académique il présente également un véritable attrait pour le symbolisme.

Voir la fiche de cette œuvre dans les collections du musée Sainte-Croix de Poitiers

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