Emblématiques de La Rochelle les tours Saint-Nicolas (à droite sur l’image), de la Chaîne (à gauche) et de la Lanterne (non visible sur cette carte postale) se dressent face à l’océan, protégeant l’entrée du Vieux-Port de la ville.
À la fois verrou stratégique et porte vers l’Atlantique La Rochelle est, dès le XIIe siècle, une ville prospère convoitée aussi bien par les anglais, dont le roi est duc d’Aquitaine, que par les français. Pendant la guerre de Cent Ans la ville change plusieurs fois de mains. C’est en 1372 que les troupes de Du Guesclin et les rochelais chassent définitivement les anglais de la cité. Constituant le pan maritime des fortifications rochelaises les trois tours ont été édifiées entre le XIIe et le XVe siècle.
Pendant les guerres de religion les défenses de la ville, qui a rejoint le camp protestant, sont régulièrement renforcées, une première fois pendant le siège de1573, puis à la fin du XVIe siècle quand la cité devient une place de sûreté protestante.
C’est suite au Grand Siège des années 1627-1628 que les murailles médiévales et protestantes sont détruites. Les tours sont toutefois épargnées et demeurent les principaux vestiges des fortifications médiévales de la ville. Elles sont intégrées aux nouvelles fortifications commencées en 1689, lors de la guerre de la Ligue d’Augsbourg afin d’empêcher un débarquement anglais.
En plus de son rôle défensif la tour de la Lanterne servait de phare pour guider les marins. Les tours ont servi au cours de leur histoire, et en fonction des circonstances, de résidence au capitaine du port, de prison ou de poudrière. Classées aux Monuments historiques elles sont ouvertes à la visite.