Paysans ou bergers de la campagne romaine endormis (titre factice)
- 896.1.116Ce dessin à la mine de plomb avec des rehauts de rouge à l’aquarelle sur papier bistre est une étude préparatoire pour les deux personnages masculins présents dans la toile des Pèlerins dans l’escalier de San Benedetto à Subiaco (Musée des Beaux-Arts de Lyon). Dans un fusain de Poitiers (Inv. 896.1.24) ainsi que dans une lithographie parue dans la revue L’Artiste pour le Salon de 1857, Alfred de Curzon établit le dessin de deux personnages qu’il étudie ensemble avant de les placer dans sa composition. Le tracé d’une main sûre et souple rend avec naturel et vérité l’abandon des attitudes et l’étalement des vêtements de voyage des pèlerins endormis ou fatigués ; le bâton qui apparait dans l'étude préparatoire au fusain, de la toile, pourrait indiquer selon Philippe Bata (Alfred de Curzon : les dessins, cat. expo, Poitiers 1998, n° 13, p. 43) que le personnage du registre supérieur est un berger, ou encore un malade venant trouver guérison ou réconfort auprès de Saint Benoît comme le comprend Th. Gauthier dans sa critique du Salon de 1857 « Mais ce que peu de peintres d’architecture auraient pu faire, c’est le groupe de malade et des figures qui le soutiennent au moment de tenter l’ascension de la Scala Santa qui a produit tant de guérisons miraculeuses ».
Ici, le motif a été identifié par Henry de Curzon, fils de l'artiste, comme appartenant aux quatre dessins du musée de Poitiers représentant des paysans et bergers de la campagne de Rome (parmi les crayons ayant pour sujets des motifs populaires et des costumes faits en Italie entre 1850 et 1852 (cf. Alfred de Curzon, sa vie et son oeuvre ; 1914, t.2, p.313, n° 2895-2896). En comparaison avec le fusain Inv. 896.1.24, Ph. Bata a proposé d’y voir plutôt des bergers en pèlerinage à Subiaco (le fils de l’artiste à identifié également dans le catalogue des œuvres de son père deux dessins non localisés, ayant pour sujet un jeune paysan de Subiaco assis, dont l’un rehaussé d’aquarelle, cf. ibid. p. 314).
Au regard des piferrari* photographiés dans les années 1855 par André Adolphe Eugène Disdéri ou de ceux, avec bergers, peints dans les années 1823 et 1840-1850, par Guillaume Bodinier, (cf. aquarelles 1839, Musée des Beaux-Arts d’Angers MBA 82.365, MBA 82.248 et 249 ou le pâtre et ses chêvres, 1823, et Le berger à la cornemuse, 1846) il semble que le costume porté par les deux personnages du dessin de Poitiers puisse être attribué (mis à part le couvre-chef) à celui des bergers italiens du temps.
*Dans la région des Abruzzes, pour célébrer Noël, les bergers se muaient en pifferari : jeune musicien ambulant qui, en Italie, jouait du piffero, du fifre, de la cornemuse ou de la flûte, dansait ou chantait.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
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Paysans ou bergers de la campagne romaine endormis (titre factice)
Monogrammé en bas à droite
(b.d. et au dos)
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