Quillard en double type "Argonaute" construit vers 1952 du nom de "Panocis". Coque de construction classique sur membrures sciées, bordés en sapin à simple bouchain et fond en V le tout peint en blanc. Etrave et et tableau arrière droits, gouvernail au tableau. Membrures, quille, varangues, étrave en chêne. Accastillage : cadènes, porte béquille, chaumard, tolets en bronze. Passavants et pontage arrière avec hiloire et petit brise-lames. Aileron en bois prolongé par un lest en fonte. Mât et bôme en spruce. Gréement sloop bermudien avec haubans et guignol, grand voile bleue et foc rouge. Protégé au titre des Monuments Historiques le 06/02/2018.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Donation par Yvon Turpaud
En 1942, le gouvernement de Vichy avait entrepris d'encourager les jeunes français à la pratique des sports de plein air, nautiques en particulier. Le Commissariat Général à l’Éducation Générale et Sportive (C.G.E.G.S.) dirigé dès juillet 1940 par le champion de tennis Jean Borotra fut chargé de la mise en œuvre de cette volonté. En ce qui concerne les activités nautiques, les efforts dirigés par le commandant Rocq vont se concentrer sur les plans d'eau intérieurs puisqu'il n'y a pas d'autres choix et sur la construction amateur, la plus accessible en ces temps de disette. Le gouvernement prend les mesures pour que les constructeurs puissent disposer des fournitures nécessaires. Pour les écoles de voile, Jean-Jacques Herbulot dessine l'Argonaute, un petit voilier aux formes simplifiées mais de construction classique avec une quille et un gréement bermudien. Plusieurs flottes se constituent, en particulier sur le plan d'eau de Choisy-le-Roi, sur le lac d'Annecy et principalement à Socoa (Saint-Jean-de-Luz) où fonctionnait depuis 1935 la plus ancienne de école de voile. A la Libération ces flottilles repennent du service, en particulier aux Glénans et sont largement à l'origine du mouvement de démocratisation de la plaisance, avec d'autre bateaux comme le Caneton et le Moth. Dans les années 1950 l'Argonaute est supplanté par le Vaurien, plus simple à construire en série, plus léger grâce au contreplaqué et plus facile à manipuler puisque sans quille. Marcel Brousse (né en 1924) raconte que 4 ou 5 Argonaute naviguaient encore sur la base de Choisy-le-Roi en 1954, mais ils étaient très fatigués surtout les voiles en coton, gréées sur un enrouleur pour le foc. Aujourd'hui l'Argonaute a pratiquement disparu. On estime qu'une centaine furent construits et il n'en resterait que trois : un à l'inventaire du musée de la Marine, un autre au musée maritime de La Rochelle, le troisième en très mauvais état serait à Audierne.
Restauration importante à réaliser.
Coque : PANOCIS (peint blanc poupe, bâbord)
Donation par Yvon Turpaud