Planche originale, publiée post-mortem dans Witzend tome n°12.

Sally Forth est une héroïne de bande dessinée érotique créée en juin 1968 par Wallace Wood (scénario et dessin) pour le journal Military News, un tabloïd destiné aux forces armées américaines. Le titre est un jeu de mot, Sally Forth signifiant se mettre en route pour l'aventure.

Chargée d'entretenir le moral des troupes américaines, Sally Forth est aidée dans cette mission par sa plastique avantageuse et par ses fesses et ses seins rebondis. Elle poursuit ses aventures farfelues accompagnée d'un petit martien gaffeur et d'un bébé chauve très en avance pour son âge. Placée sous les ordres du général Torpeur et du lieutenant Dahl, elle accomplit les missions les plus loufoques qui la conduisent parfois à traverser le temps et l'espace. Sally ne reste en général que brièvement habillée au début de chaque histoire. Très vite dénudée, sous un prétexte ou un autre, elle continue ensuite ses aventures avec le plus grand naturel et dans le plus simple appareil. Généralement la victime naïve de la lubricité de ses partenaires, Sally ne renonce toutefois jamais à son humour et exprime toujours la plus grande sensualité.

A partir du 26 juillet 1971, la série est ensuite publiée sous forme de strip, dans Overseas Weekly, le journal des soldats américains en Europe, où elle parait jusqu'au 22 avril 1974.

En France, les histoires de Sally Forth sont publiées d'abord par L'Echo des savanes puis, sous forme d'album, par les Éditions du fromage (quatre albums entre 1976 et 1981). Elles ont été rééditées récemment par les Éditions Hors Collection (deux albums en 2000 et 2001).

Le musée de la bande dessinée possède six planches originales de cet auteur, issues de séries différentes (Animan, Pipsqueak Papers, The Rejects et Blobs !) mais aucune de la série Sally Forth dont provient cette dernière.

Cette planche originale concerne la dernière œuvre de Wallace Wood et  ce dernier a choisi de s'y représenter (ce qui lui confère une valeur autobiographique voire testamentaire), par le biais d’un collage de photos en noir et blanc. Parmi les  photos collées, on reconnait les portraits de John Fitzgerald Kennedy, Humphrey Bogart et Elton John.