Statuette votive funéraire Agni ou Mma en terre cuite représentant un homme, notable ou dirigeant, figuré appuyé sur une canne. Elle est recouverte d’un enduit noir, obtenu à partir de sève.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Ces statuettes pourraient être dans les premières à être parvenues en Europe.
Anselme Bellot commandait en effet l'aviso Laprade, station du golfe de Guinée en 1885. Récoltées à cette époque, ces statues seraient contemporaines d'une statue photographiée par Alluaud en 1886 chez son propriétaire, Arthur Verdier, puis présentée à l'exposition universelle de 1900 et donnée au musée du Trocadéro (disparue depuis). Le premier objet de ce type - assez proche des vôtres - avait été donné en 1866 à la Kunstkamera de Saint Petersbourg par un autre marin, le capitaine de frégate Léopold Garraud qui avait navigué entre Grand Bassam et le Gabon au début des années 1860.
Le musée de Rochefort possède 3 statuettes Agni réalisées au 19ème siècle, données par le capitaine de vaisseau Anselme Alphonse Bellot. Deux statuettes représentent des femmes de dirigeants, et la troisième un notable.
Les Agnis sont un peuple d'Afrique de l'Ouest, surtout présents en Côte d'Ivoire, mais également au Ghana où ils constituent l'une des principales ethnies. Ils ont été le premier peuple du pays à entrer en contact avec les Européens au 17e siècle.
Selon un rite funéraire ancien, s’adressant avant tout aux personnalités importantes de la tribu, des sculptures en terre cuite appelées mma, représentant le défunt et ses proches, sont réalisées plusieurs semaines après le décès.
Elles sont confiées à des potières qui ont connu le défunt. Elles modèlent les effigies avec de l'argile siliceuse fixée autour d'une tige de bois puis les cuisent avant de les recouvrir d’un enduit noir, obtenu à partir de sève végétale. Chaque statuette est individualisée grâce aux coiffures, barbes, habits et bijoux, scarifications, ou instruments de musique qui permettent d’identifier le personnage. Elles symbolisent la continuité du pouvoir par delà la mort.
"Ces statuettes funéraires proviennent de Krinjabo ou de ses environs, dans la région du Sanwi, au sud-est de la Côte d'Ivoire. Elles s'intègrent à la production artistique agni qui s'est développée de la fin du XVIIIème au début du XXème siècle, avec l'expansion du royaume du Sanwi et de sa capitale Krinjabo, située à proximité d'une voie caravanière importante reliant l'intérieur de l'Afrique de l'Ouest au littoral atlantique.
Représentant les "portraits" de dirigeants défunts, ces statuettes anthropomorphes ou "mma" étaient déposées, au cours de cultes funéraires, dans un lieu commémoratif appelé "mmaso", différent du lieu d'inhumation."[notes MC Depierre pour le cartel]
Ces statuettes pourraient être dans les premières à être parvenues en Europe.
Anselme Bellot commandait en effet l'aviso Laprade, station du golfe de Guinée en 1885. Récoltées à cette époque, ces statues seraient contemporaines d'une statue photographiée par Alluaud en 1886 chez son propriétaire, Arthur Verdier, puis présentée à l'exposition universelle de 1900 et donnée au musée du Trocadéro (disparue depuis). Le premier objet de ce type - assez proche des vôtres - avait été donné en 1866 à la Kunstkamera de Saint Petersbourg par un autre marin, le capitaine de frégate Léopold Garraud qui avait navigué entre Grand Bassam et le Gabon au début des années 1860.