Sur la base Arcade - base de données retraçant la genèse et l'histoire des oeuvres d'art acquises commandées ou gerées par l'État et les collectivités territoriales de 1800 à 1969 - la notice d'oeuvre indique que l'oeuvre a été envoyée - "attribuée" - par l'État en 1853 au musée de Rochefort (cf dossier F/21/4909B dossier10; piece 92; cahiers des musées).
Notes en 2005-2006 de Mme M-C Depierre conservateur des musées pour le cartel : " Ce tableau est répertorié dans le premier catalogue du musée de Rochefort, sous le numéro 19 (Rochefort, Imprimerie Thèze, 1860) et a été exposé au Salon parisien de 1852, sous le numéro 518 et le titre " Combat de la frégate La Virginie, le 17 juillet 1795 ". Je n'ai pas retenu la date indiquée par le catalogue de Salon car elle pourrait être erronée, le combat semblant avoir eu lieu un autre jour. Le titre donné par les documents du Fonds National d'Art Contemporain est un peu différent, soit : "Combat de la frégate 'La Virginie' contre Lord Cornwaley ".
Voir les Tablettes des deux Charentes du 8 septembre 1852.
Les ouvrages consultés à la bibliothèque du Service des Archives de la Défense, Département Marine, ne m'ont pas permis de retrouver clairement et précisément cet épisode du conflit entre la Grande-Bretagne et la France, pendant la Révolution française. Il faudrait faire des vérifications plus approfondies.
Ouvrages consultés :
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, Paris, Association des Amis des Musées de la Marine, 1967 : page 147 : " La Virginie ", frégate (1793. 94. 1828). 22-4-1796 prise par Hear Majesty Ships " Indéfatigable ".

O. Troude, Batailles navales de la France, par O. Troude, ancien officier de marine, publié par P. Levot, conservateur de la bibliothèque du port de Brest…Paris, Challamel Ainé éditeur, 1867 (Tome troisième). Année 1796
Page 29 : l'auteur décrit un combat naval entre le capitaine Bergeret, de la frégate de 44e " La Virginie " et " l'Indéfatigable ", en avril 1796, " à l'entrée de la Manche ". " L'Indéfatigable " est un navire qui fait partie de la division du commodore anglais Sir Edward Pellew, composée de plusieurs frégates et qui est d'ailleurs dirigée par lui-même ( et non pas par Lord Cornwallis ou Cornwaley). Au cours du combat, le navire français subit des avaries et, alors que le capitaine Bergeret commence à réparer les dégâts, deux autres navires anglais " Le Concorde " et " L'Amazone " lui imposent de se rendre. Cet extrait d'ouvrage ne mentionne pas le nom de Cornwallis, et le combat évoqué se situe en 1796 : il ne s'agit donc vraisemblablement pas du sujet du tableau de Garneray.

Maurice Dupont et Etienne Taillemite, Les guerres navales françaises du Moyen-Age à la Guerre du Golfe, Paris, Edition S.P.M. et Kronos, 1995
Page 180 : Campagnes d'Angleterre 1794-1805, les flottilles, 1794-1805
Page 141 : Combat et déroute de Groix, 20 prairial- 5 messidor an III : 8-23 juin 1795 : Les auteurs évoquent un épisode du conflit franco-britannique où le contre-amiral Vence est " chassé " par l'escadre du vice-amiral Cornwallis. Le vice-amiral Villaret-Joyeuse lui vient en aide et un combat a lieu le 17 juin 1795 dans la zone de Penmarc'h- Belle-Ile. Mais une troisième phase de la bataille navale, le 22 juin, à l'ouest de Groix, voit l'échec des Français.
Dans cette notice, les auteurs mentionnent bien Cornwallis, mais à aucun moment ne mentionnent Bergeret ou " la Virginie ". Il faudrait donc vérifier que " La Virginie " a bien participé au " combat de Groix ". En tout cas, la date du " 17 juillet " mentionnée dans le catalogue du Salon parisien semble bien erronée ; il s'agirait plutôt du 17 juin 1795. En attendant de plus amples recherches, on maintient 1795, mais on ne retient pas le 17 juillet.
[...]"

Ce tableau fait partie de la liste des oeuvres de l'Etat transférées à la Ville de Rochefort dans le cadre de la loi du 4 janvier 2002 et du Code du Patrimoine de février 2004 relatif au transfert de propriété d'oeuvres appartenant à l'État - cf Délibération du Conseil Municipal n° 084 séance du 22 mai 2007 et liste des oeuvres transférées.
Oeuvre recensée dans le catalogue de 1860, "Notice - musée de Rochefort" (1er catalogue des collections) à la p. 9 :
"Garneray (Louis Ambroise) né à Paris
19 - Marine - Combat de la frégate la 'Virginie', le 17 juillet 1795." [...] (suit une description du combat naval représenté);
Egalement recensé dans le catalogue de "Notice" de 1876, p. 11 :

"Garneray (Louis ambroise) né à Paris
38 - Marine - Combat de la frégate la 'Virginie', le 17 juillet 1795 (avec reprise du texte de description de la scène)".
Oeuvre recensée dans le catalogue de "Notice" de 1905, section peinture p. 17 :
Garneray Louis-Ambroise) [...]
75 [numéro rayé et annoté 86 par le conservateur Ingelrans vers 1921] - Combat de la frégate la 'Virginie', le 17 juillet 1795 (reprise du texte décrivant la scène représentée)".
Oeuvre exposée dans la galerie de peintures du MAH restauré, depuis sa réouverture en décembre 2006.