Madame Adélaïde en Diane ou Madame Adélaïde sous la figure de Diane
- MNR 81Portrait de caractère en pied de Madame Adélaïde (1732 - 1800), assise adossée à un arbre, les jambes allongées et croisées. Elle porte les attributs du personnage mythologique de Diane, divinité chasseresse : un croissant dans les cheveux, un arc tenu de la main gauche et un carquois posé au sol près de sa main droite. Elle est vêtue d'une chemise blanche retenue par une peau de bête à la ceinture et d'un drapé de soie rose ; elle est chaussée de sandales. Elle est figurée de trois quarts face et s'insère dans un paysage bucolique. La jeune princesse est âgée de 13 ans sur ce portrait.
Le portrait de Madame Henriette en Flore peint en 1742 pour la reine avait donné totale satisfaction aux membres de la famille royale. Aussi, trois années après, Nattier recevait-il une importante commande de sept nouveaux tableaux. parmi ceux-ci, on comptait une réplique de la toile de 1742 et, en pendant, une autre effigie inédite décrivant Madame Adélaïde sous la figure de Diane. De format chantourné, les deux toiles étaient destinées à orner en dessus-de-porte la chambre de Louis XV dans son appartement de l'aile droite du grand château à Choisy. La composition comme le propos historié s'étaient imposés puisqu'il avait fallu respecter le parti adopté dès 1742. Madame Henriette paraissait en Flore. Elle était représentée en pied, allongée dans un paysage. Madame Adélaïde, sa cadette, fut donc décrite de la même manière, mais avec les attributs de Diane, le croissant de lune dans les cheveux, l'arc et les flèches de la déesse chasseresse, la peau de léopard drapée autour du torse. Le choix du travestissement pouvait s'expliquer de différentes manières : il était alors particulièrement à la mode, plusieurs dames de la cour ou de la société parisienne ayant déjà demandé à paraître de la sorte ; il mettait particulièrement en valeur le corps de la jeune fille ; enfin, il pouvait souligner un caractère plus entier que celui de son aînée, plus discrète et d'un tempérament plus doux. Tout au long des décennies suivantes, Nattier fut appelé à fixer les trait des Filles de France. Tour à tour, elles parurent au naturel, à l'exemple de leur mère Marie Leszczynska qui avait demandé en 1748 à être représentée en habit de ville, ou bien encore avec les artifices du travestissement mythologique ou allégorique. En 1750-1751, le peintre livrait quatre portraits de Mesdames Infante, Henriette, Adélaïde et Victoire incarnant les Quatre Éléments : le Terre, le Feu, l'Air et l'Eau. Le choix de l'allégorie avait été le fait de Nattier car le commanditaire, le dauphin Louis de France, frère des princesses, n'avait souhaité pour orner les dessus-de-porte de son gand cabinet à Versailles que des répliques d'oeuvres existantes.
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
9, place Gambetta (cœur de ville)
17310 Saint-Pierre-d’Oléron
Ouvert - dimanche : 14h - 18h
05 46 75 05 16
Madame Adélaïde en Diane ou Madame Adélaïde sous la figure de Diane
En septembre 1745, J.M. Nattier achève une réplique du portrait de Madame Henriette en Flore qu'il avait peint en 1742 ainsi qu'une composition inédite décrivant Madame Adélaïde en Diane. Ces deux toiles, conçues comme des pendants, sont destinées à prendre place dans la chambre à coucher du Roi Louis XV, au château de Choisy. Encastrées en dessus de porte, elles demeurèrent en place tout au long du 18e siècle. Autres versions à Florence (musée des Offices), Madrid (Palais-Royal). Réplique au château de Versailles (MV 3805)
Nattier 1745 (S.D.b.g.)
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