Voyage dans les Cités Obscures, Le Musée des Ombres, synopsis, scénario, dessins originaux et divers éléments du dossier de conception de l’exposition Le Musée des Ombres, des Cités obscures aux terres creuses (CNBDI, 1989)

6 - : Le Musée des Ombres, 15 dessins originaux, lot 6 du dossier

Graphite, stylo-bille, feutre et impression noir et blanc sur papier.

Ce lot regroupe les numéros d'inventaire suivants : 2014.16.6.1 à 2014.16.6.15

François Schuiten et Benoît Peeters, les auteurs des Cités obscures, ont  récemment consenti des dons importants d’œuvres graphiques à différentes institutions patrimoniales belges et françaises, pour des raisons liées à la  volonté d’éviter la dispersion ultérieure de leur unité ou leur fragmentation artificielle sur le marché de l’art, afin d’en préserver la cohérence et de les protéger. La  Bibliothèque nationale de France en a été bénéficiaire, ainsi que le musée de la bande dessinée en 2013. Celui-ci a reçu du dessinateur un ensemble de 24 esquisses, esquisses scénographiques et planches originales se rapportant à divers évènements, projets d’affiches pour le Festival d’Angoulême, planches réalisées par F. Schuiten en hommage à d’autres auteurs présentés dans des expositions ayant eu lieu au musée - Cent pour cent; Spirou, un héros dynamique - ou encore en esquisses scénographiques pour Les livres de l’ombre.

A la suite de cet enrichissement, l’établissement a également sollicité son comparse écrivain, essayiste, critique et scénariste, afin d’obtenir le versement de documents ou d’œuvres qui seraient en rapport avec les interventions passées, à la Cité, du tandem créatif emblématique de l’évolution de la bande dessinée dans les années 1970-1980. Benoît Peeters a répondu positivement à cette demande, par le don conséquent des différents synopsis, du scénario et de dessins et documents originaux du dossier de conception de l’exposition Le Musée des Ombres, des Cités obscures aux terres creuses qui s’est tenue au musée, alors partie prenante du CNBDI, en 1989.

François Schuiten et Benoît Peeters, les auteurs des Cités obscures, ont  récemment consenti des dons importants d’œuvres graphiques à différentes institutions patrimoniales belges et françaises, pour des raisons liées à la  volonté d’éviter la dispersion ultérieure de leur unité ou leur fragmentation artificielle sur le marché de l’art, afin d’en préserver la cohérence et de les protéger. La  Bibliothèque nationale de France en a été bénéficiaire, ainsi que le musée de la bande dessinée en 2013. Celui-ci a reçu du dessinateur un ensemble de 24 esquisses, esquisses scénographiques et planches originales se rapportant à divers évènements, projets d’affiches pour le Festival d’Angoulême, planches réalisées par F. Schuiten en hommage à d’autres auteurs présentés dans des expositions ayant eu lieu au musée - Cent pour cent; Spirou, un héros dynamique - ou encore en esquisses scénographiques pour Les livres de l’ombre.

A la suite de cet enrichissement, l’établissement a également sollicité son comparse écrivain, essayiste, critique et scénariste, afin d’obtenir le versement de documents ou d’œuvres qui seraient en rapport avec les interventions passées, à la Cité, du tandem créatif emblématique de l’évolution de la bande dessinée dans les années 1970-1980. Benoît Peeters a répondu positivement à cette demande, par le don conséquent des différents synopsis, du scénario et de dessins et documents originaux du dossier de conception de l’exposition Le Musée des Ombres, des Cités obscures aux terres creuses qui s’est tenue au musée, alors partie prenante du CNBDI, en 1989.

François Schuiten et Benoît Peeters révèlent l’univers singulier des Cités Obscures dans le périodique À suivre n° 53, en 1982, avec la quête inhérente aux Murailles de Samaris. Cas unique dans la bande dessinée, la série a pour protagonistes des villes davantage que des héros. Au fil de trois décennies de publication chez Casterman, cette œuvre toujours vivante, aux développements protéiformes, explore des formes différentes de narration, album de bande dessinée mais aussi récit illustré, recueil de journaux, conte pour enfants, guide de voyage, dramatique sonore, DVD vidéo, et depuis 1996, Les Cités obscures se développent également sur Internet, avec la participation des lecteurs (La Fièvre d'Urbicande, 1985 ; L'Archiviste, 1987 ; La Tour, 1987 ; La Route d'Armilia, 1988 ; Le Musée A. Desombres, 1990; Brüsel, 1992 ; L'Enfant penchée, 1996 ; Le Guide des Cités, 1996 ; Voyages en Utopie, 2000; L'Affaire Desombres , 2002 ; La Frontière invisible, 2002 et 2004 ; Les Portes du Possible, 2005 ; Souvenirs de l'éternel présent, 2009, pour ne citer que certains de ses jalons). Elle a suscité un engouement hors du commun, en traitant entre autres des thèmes, si présents dans leurs ‘mondes’, du ‘ secret’ et de la ‘ révélation ‘. Située dans un univers parallèle au nôtre, la série comporte cependant de multiples références et de nombreux passages vers le monde réel. D’une extraordinaire cohérence, son univers fantasmatique déploie ses variations autour de motifs récurrents, comme la construction, le vol, etc. Son exploration, à la suite de protagonistes aventureux, se décline dans les descriptions de faunes et de flores étranges, d’us et coutumes décalés et surtout, de sa composante urbanistique fondamentale, une architecture rêvée multiforme, obsédante. Chaque cité dessinée est en effet dotée d’un style architectural spécifique, qui module la portée ontologique, mais aussi politique et esthétique du récit, la psychologie des personnages et les inflexions de la narration.

Benoît Peeters et François Schuiten, qui se connaissent depuis l’enfance, ont également collaboré à bien d’autres projets dans de nombreuses disciplines et réalisé des scénographies, dont celle de LeMusée des Ombres, exposition présentée successivement au Centre national de la bande dessinée à Angoulême en 1989, à Sierre, Bruxelles et Paris. En relation très étroite avec l’univers des Cités Obscures, cette manifestation a fortement marqué la vie, la mémoire et l’imaginaire de la Cité.

C’est donc le fonds abondant de documents écrits et iconographiques comportant, outre les différentes versions du synopsis et le scénario, des schémas, esquisses, dessins, descriptions, listes, correspondances, articles de presse et photographies liés à la conception, à l’élaboration et à la mise en œuvre de cette scénographie d’exposition, que Benoît Peeters offre au musée de la bande dessinée. Ce don généreux et bienvenu, complémentaire à celui de François Schuiten, permettra de faire figurer, au sein des rotations trisannuelles du parcours permanent des collections muséales, des témoignages variés de l’univers des Cités Obscures dans leurs composantes scénographiées.