Normand autodidacte, Edmond-François Calvo publie des dessins dans la presse satirique au cours des années 1920, tout en dirigeant une fabrique de sabots, un hôtel restaurant… La postérité a retenu La Bête est morte ! (1944-1945, scénario de Dancette et Zimmerman), récit animalier racontant aux enfants la Seconde Guerre mondiale, et Rosalie (1946), prodigieux exercice de comique anthropomorphe, mais il a véritablement marqué les lecteurs des années de guerre avec la série des Patamousse, emblématique de son style.
Edmond-François Calvo a commencé une carrière de dessinateur de presse professionnel en 1938. Elle s’est achevée vingt ans plus tard, en 1957, en plein milieu d’un épisode de Moustache et Trottinette, qu’il dessinait alors pour l’hebdomadaire Femmes d’aujourd’hui.
À partir de 1919, il publie des illustrations dans Le Canard enchaîné, L’Esprit de Paris et Floréal, et réalise des sculptures en bois dont la plupart sont données aux amis et connaissances. Dans les années 1930, il participe irrégulièrement au Salon des humoristes, qui expose des dessins et sculptures.
À la naissance de leur première fille et poussé par son épouse qui sent bien que le véritable destin de son mari est dans le dessin, Calvo vend l’hôtel restaurant et, avec sa famille, « monte » à Paris. Il collabore immédiatement avec les éditions SPE, éditeurs historiques des Pieds Nickelés. Doté une prodigieuse fécondité, Calvo entame alors une carrière qui le voit multiplier les publications et produire un nombre phénoménal de pages. Marqué par l’univers de Disney, Lorioux, Samivel et Dubout, il entame en 1938 une carrière placée sous le signe presque exclusif de l’humour et de la gentillesse. On citera Patamousse, Coquin, le gentil cocker et la longue série des Moustache et Trottinette parue chaque semaine de 1952 à sa mort en 1958. Albert Uderzo, le dessinateur d’Astérix, le cite comme une influence majeure.